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La chercheuse Fariba Adelkhah réincarcérée en Iran, « prisonnière scientifique » (comité de soutien)

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Actualité n°239245 - Publié le 13/01/2022 à 11:06
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Fariba Adelkhah - ©  D.R.

« Nous apprenons avec stupeur et indignation la réincarcération dans la prison d’Evin de Fariba Adelkhah », déclare le comité de soutien de la chercheuse, le 12/01/2022.

Directrice de recherche au Ceri Centre de recherches internationales Sciences Po, prix Irène Joliot Curie de la « Femme scientifique de l’année » 2020, la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah avait été arrêtée à Téhéran le 05/06/2019, condamnée à cinq années de prison « sur la base d’accusations fallacieuses et en dehors de tout procès digne de ce nom », et assignée à résidence à son domicile depuis octobre 2020.

Pour le comité de soutien, « le gouvernement iranien utilise cyniquement notre collègue selon des fins extérieures ou intérieures qui demeurent opaques, mais ne concernent en rien ses activités. Fariba Adelkhah est une chercheuse rigoureuse et indépendante, et elle est donc prisonnière scientifique depuis plus de deux ans et demi ».

Alors que la pandémie de Covid continue de battre son plein le gouvernement iranien « met délibérément en danger la santé et même la vie de Fariba Adelkhah — la mort en détention du poète et réalisateur Baktash Abtin, samedi dernier, ayant démontré son incapacité ou son mauvais vouloir à garantir la sécurité de ses détenus », ajoute-t-il.

Le comité appelle « les autorités françaises, les élus de la République française, et au-delà les gouvernements et les élus européens à se mobiliser pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de leurs ressortissants arbitrairement mis en détention par l’Iran », conclut le comité qui appelle à un rassemblement devant Sciences Po Paris, le 13/01/2022 à 16h.

La présidente de la FNSP Fondation nationale des sciences politiques , Laurence Bertrand Dorléac Présidente @ Fondation nationale des sciences politiques - Sciences Po Paris • Présidente du comité scientifique @ Festival de l’histoire de l’art
, et le directeur de Sciences Po, Mathias Vicherat
, ainsi que l’ensemble des communautés de Sciences Po « condamnent fermement ce nouvel acte de privation de liberté et appellent à la mobilisation pour sa libération immédiate », indique Sciences Po Paris le 13/01.

"Le CNRS s’indigne de cette décision et réclame une nouvelle fois sa libération inconditionnelle et immédiate, déclare Antoine Petit, P-DG du CNRS, sur Twitter le même jour.


« Conséquences négatives sur la relation entre la France et l’Iran » (Gouvernement français)

Pour le ministère français des affaires étrangères, la décision de réincarcération de Fariba Adelkha « que nous condamnons, ne peut qu’avoir des conséquences négatives sur la relation entre la France et l’Iran et réduire la confiance entre nos deux pays. La France exige [s]a libération immédiate », indique-t-il le 12/01.

Une condamnation « purement politique et arbitraire »

« Nous avons appris avec stupéfaction que les autorités iraniennes avaient décidé, sans aucune explication ni information préalable, de réincarcérer notre compatriote Fariba Adelkhah », ajoute le ministère des affaires étrangères.

« Mme Adelkhah, incarcérée une première fois le 05/06/2019, bénéficiait depuis le 03/10/2020 d’une mesure d’assignation à résidence, sous le contrôle d’un bracelet électronique. Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, la condamnation de Mme Adelkhah n’est fondée sur aucun élément sérieux : elle est purement politique et arbitraire ».

Sciences Po Paris (IEP Paris)

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Fiche n° 2221, créée le 25/06/2014 à 11:09 - MàJ le 06/11/2024 à 11:39


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