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La BNU de Strasbourg lance un appel aux bibliothèques, archives et musées, à donner des masques FFP2

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Actualité n°178136 - Publié le 18/03/2020 à 18:10
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©  Alain Colas
Masques FFP2 stockés à la BNU de Strasborug - ©  Alain Colas

« À la suite d’une information postée sur Twitter relatant le don fait par la BNU Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg, de 250 à 300 masques FFP2 aux soignants, qui a été beaucoup retweetée, nous lançons un appel à toutes les bibliothèques et archives de France qui en détiendraient à en faire de même », déclare Alain Colas Directeur @ Collex-Persée • Administrateur puis directeur @ BNUS
, administrateur de la BNUS bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg , à News Tank le 18/03/2020.

Les masques FFP2 sont filtrants, destinés à protéger le porteur contre les risques d’inhalation d’agents infectieux transmissibles par voie aérienne, selon le site du ministère de la santé.

Il s’agit de masques dont les bibliothécaires s'équipent obligatoirement pour se protéger de parasites divers lors de traitement en particulier d’ouvrages ou d’archives anciennes. « Cet appel est une tentative de contribution (certes modeste) des bibliothèques et des archives à la solidarité nationale dans le contexte actuel tout particulièrement avec les personnels soignants en manque crucial de cet équipement », dit Alain Colas.

L’administrateur de la BNU observe que « ce mouvement commence à prendre : la BU Bibliothèque universitaire de Grenoble, simultanément à la BNU, en a envoyé au CHU Centre hospitalier universitaire de Grenoble, les archives des Vosges en a fait de même avec l’hôpital le plus proche. Et nous espérons d’autres initiatives ».

Les stocks de masques disponibles sont « très variables, de quelques dizaines à quelques centaines (comme à la BNU et à la BU de Grenoble) selon les bibliothèques ou archives ». Mais il espère que grâce à la « solidarité nationale » le nombre puisse atteindre « plusieurs milliers ».

Il cite la BNF Bibliothèque nationale de France ou les musées parmi les acteurs qui pourraient aussi posséder des masques adaptés. Ainsi, à Strasbourg, Alain Colas indique avoir sollicité Paul Lang, directeur des musées de la ville : « Dès ce matin, ses collaborateurs sont allés déposer gants et masques à l’adresse de collecte pour Strasbourg et l’Eurométropole. »


Comment organiser la collecte des masques ?

« Le mode opératoire pour le moment, c’est de relayer l’appel via les réseaux sociaux, et à charge pour chaque institution volontaire d’organiser le dépôt localement, en fonction des possibilités », décrit Alain Colas à News Tank.

« Pour ce qui nous concerne, à la BNUS bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg , nous sommes passés par la pharmacie pour qu’elle redistribue les masques aux médecins et infirmiers qui en manquent cruellement en ce moment en Alsace. Donc, il n’y a pas de centralisation de l’opération. »

La difficulté, c’est que les BU Bibliothèque universitaire sont très dépendantes des conditions d’accès aux locaux de leurs universités. Mais autoriser une personne à revenir pour retirer les masques, avec les précautions nécessaires, ça devrait être possible, et surtout compris.

S’agissant des pré-requis, il cite :

  • « vérifier la date de péremption ;
  • si elle est dépassée, vérifier que le tissu et les élastiques sont encore solides ; si il y a un doute, les montrer au pharmacien ou un personnel soignant qu’on connaîtrait… Tout dépend des conditions de conservation de ces masques. À la BNU, c'était dans un local tout à fait aux normes à la fois de température et d’hygrométrie. »

L’initiative sur les réseaux sociaux

©  Alain Colas
Masques FFP2 stockés à la BNU de Strasborug - ©  Alain Colas