La BNU de Strasbourg lance un appel aux bibliothèques, archives et musées, à donner des masques FFP2
« À la suite d’une information postée sur Twitter relatant le don fait par la BNU
Bibliothèque nationale universitaire
de Strasbourg, de 250 à 300 masques FFP2 aux soignants, qui a été beaucoup retweetée, nous lançons un appel à toutes les bibliothèques et archives de France qui en détiendraient à en faire de même », déclare Alain Colas
Administrateur puis directeur @ BNUS
, administrateur de la BNUS
bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg
, à News Tank le 18/03/2020.
Les masques FFP2 sont filtrants, destinés à protéger le porteur contre les risques d’inhalation d’agents infectieux transmissibles par voie aérienne, selon le site du ministère de la santé.
Il s’agit de masques dont les bibliothécaires s’équipent obligatoirement pour se protéger de parasites divers lors de traitement en particulier d’ouvrages ou d’archives anciennes. « Cet appel est une tentative de contribution (certes modeste) des bibliothèques et des archives à la solidarité nationale dans le contexte actuel tout particulièrement avec les personnels soignants en manque crucial de cet équipement », dit Alain Colas.
L’administrateur de la BNU observe que « ce mouvement commence à prendre : la BU
Bibliothèque universitaire
de Grenoble, simultanément à la BNU, en a envoyé au CHU
Centre hospitalier universitaire
de Grenoble, les archives des Vosges en a fait de même avec l’hôpital le plus proche. Et nous espérons d’autres initiatives ».
Les stocks de masques disponibles sont « très variables, de quelques dizaines à quelques centaines (comme à la BNU et à la BU de Grenoble) selon les bibliothèques ou archives ». Mais il espère que grâce à la « solidarité nationale » le nombre puisse atteindre « plusieurs milliers ».
Il cite la BNF
Bibliothèque nationale de France
ou les musées parmi les acteurs qui pourraient aussi posséder des masques adaptés. Ainsi, à Strasbourg, Alain Colas indique avoir sollicité Paul Lang, directeur des musées de la ville : « Dès ce matin, ses collaborateurs sont allés déposer gants et masques à l’adresse de collecte pour Strasbourg et l’Eurométropole. »
Comment organiser la collecte des masques ?
« Le mode opératoire pour le moment, c’est de relayer l’appel via les réseaux sociaux, et à charge pour chaque institution volontaire d’organiser le dépôt localement, en fonction des possibilités », décrit Alain Colas à News Tank.
« Pour ce qui nous concerne, à la BNUS bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg , nous sommes passés par la pharmacie pour qu’elle redistribue les masques aux médecins et infirmiers qui en manquent cruellement en ce moment en Alsace. Donc, il n’y a pas de centralisation de l’opération. »
La difficulté, c’est que les BU Bibliothèque universitaire sont très dépendantes des conditions d’accès aux locaux de leurs universités. Mais autoriser une personne à revenir pour retirer les masques, avec les précautions nécessaires, ça devrait être possible, et surtout compris.
S’agissant des pré-requis, il cite :
- « vérifier la date de péremption ;
- si elle est dépassée, vérifier que le tissu et les élastiques sont encore solides ; si il y a un doute, les montrer au pharmacien ou un personnel soignant qu’on connaîtrait… Tout dépend des conditions de conservation de ces masques. À la BNU, c’était dans un local tout à fait aux normes à la fois de température et d’hygrométrie. »
L’initiative sur les réseaux sociaux
Nous avions @BNUStrasbourg un stock de 250 masques FFP2 utiles au traitement des ouvrages. Nous venons de les rapporter à la pharmacie la plus proche qui va les redistribuer aux #soignants. Un énorme merci à ces derniers pour leur incroyable mobiblisation ! #solidarité #COVID19 pic.twitter.com/DcGGtTgatE
— Alain Colas (@adm_bnu) 17 mars 2020
Ces masques étaient restés dans nos réserves depuis 2012... On les jette? Nenni, ils sont encore utiles ! Ils rejoignent à sa demande l'hôpital le plus proche dès ce jour ! #coronavirus #gestesbarrieres #TousUnis pic.twitter.com/wBnaM0zFqW
— Archives des Vosges (@archivesvosges) 17 mars 2020
© News Tank Éducation & Recherche - 2024 - Code de la propriété intellectuelle : « La contrefaçon (...) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Est (...) un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur. »