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[Bilan du quinquennat] « Une meilleure reconnaissance de l’implication des écoles Fesic »(P. Choquet)

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Entretien n°245111 - Publié le 15/03/2022 à 16:20
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Philippe Choquet - ©  D.R.

« Pour les grandes écoles associatives de la Fesic Fédération d’écoles supérieures d’intérêt collectif , le quinquennat qui s’est écoulé a été marqué par une meilleure reconnaissance de leur implication dans les missions de service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. S’il fallait ne retenir qu’un point, la reconnaissance des Eespig Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général comme opérateurs de la recherche publique, par la loi de programmation de la recherche (article L.112-2 du code de la recherche), est essentielle. »

C’est ce qu’indique Philippe Choquet Président @ Fédération des établissements d’enseignement supérieur d’intérêt collectif (Fesic) • Directeur Général @ UniLaSalle (UniLaSalle)
, président de la Fesic, sollicité par News Tank dans le cadre d’une série consacrée au bilan des cinq années passées par Frédérique Vidal au ministère de l’Esri.

« Au-delà de l’opposition stérile entre secteur public et secteur privé, la Fesic défend en effet un service public de l’intérêt collectif, qui puisse permettre à notre pays de faire face aux enjeux mondiaux actuels et d’avoir toute sa place dans la compétition internationale. Cette reconnaissance va dans ce sens, car établissements publics comme Eespig participent d’une même mission dans l’effort national de recherche. »

Au sujet des liens avec les pouvoirs publics, il indique que la Fesic « a pu nouer une relation de confiance ces cinq dernières années, tant vis-à-vis du Mesri que du Parlement ». La fédération « a su se positionner comme un interlocuteur incontournable ».

Philippe Choquet indique néanmoins que « la question du financement reste cruciale pour l’enseignement supérieur et la recherche : nous aurions souhaité qu’elle soit davantage abordée. (…) Afin de permettre aux Eespig d’accomplir pleinement leurs missions de service public, nous souhaitons que l’accompagnement financier de l’État soit renforcé pour conserver son rôle d’effet de levier ».


« La reconnaissance des Eespig comme opérateurs de la recherche publique est essentielle »

Quel sujet a selon vous le plus avancé ces cinq dernières années sous l’action du ministère et/ou du Gouvernement ? En quoi concrètement ?

Pour les grandes écoles associatives de la Fesic Fédération d’écoles supérieures d’intérêt collectif , le quinquennat qui s’est écoulé a été marqué par une meilleure reconnaissance de leur implication dans les missions de service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. S’il fallait ne retenir qu’un point, je dirais que la reconnaissance des Eespig Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général comme opérateurs de la recherche publique, par la loi de programmation de la recherche (article L.112-2 du code de la recherche), est essentielle.

Établissements publics comme Eespig participent à l’effort national de recherche. »

Au-delà de l’opposition stérile entre secteur public et secteur privé, la Fesic défend en effet un service public de l’intérêt collectif, qui puisse permettre à notre pays de faire face aux enjeux mondiaux actuels et d’avoir toute sa place dans la compétition internationale. Cette reconnaissance va dans ce sens, car établissements publics comme Eespig participent d’une même mission dans l’effort national de recherche.

Afin de mieux souligner ces missions communes, les établissements qualifiés Eespig ont été intégrés aux côtés des établissements publics, dans les évolutions législatives qui se sont succédées depuis 2017 : l’inscription via Parcoursup et l’obligation d’accueillir un taux minimum de boursiers, le bénéfice du reversement d’une part de la CVEC Contribution de vie étudiante et de campus , l’exonération de certification Qualiopi et le bénéfice du solde de la taxe d’apprentissage.

L’habilitation à délivrer des diplômes de grade licence représente également une vraie avancée pour les étudiants et la reconnaissance de la qualité de l’ensemble des formations, qu’elle soit portée par un établissement privé ou public.

Quel est le regard de la Fesic au sujet de Parcoursup ?

La plateforme a représenté une amélioration par rapport au système précédent (APB Admission Post Bac ), en laissant la liberté du choix final au jeune, grâce à la suppression de la hiérarchie des vœux. Nos établissements ont l’obligation, en tant qu’Eespig, d’être sur Parcoursup. Cela s’est fait progressivement et a permis d’avoir une vraie lisibilité de l’offre de formation qui bénéficie d’une véritable reconnaissance par l’État.

Une clarification nécessaire pour les jeunes comme pour leur famille »

Une clarification était nécessaire pour les jeunes comme pour leur famille. Chaque page Parcoursup arbore ainsi désormais les certifications officielles (diplôme d’État, de grade master ou licence, diplôme d’ingénieur, qualification Eespig…). Comme un clin d’œil, c’est d’ailleurs le logo Eespig qui a servi de base graphique à l’élaboration de l’ensemble de ces logos. L’introduction de ces logos mériterait toutefois d’être accompagné d’une plus grande précision sur ce qu’ils expriment.

Quelles ont été vos relations avec le ministère et les opérateurs et institutions publiques ces cinq dernières années ?

Nous avons pu nouer une relation de confiance ces cinq dernières années, tant vis-à-vis du ministère de l’enseignement supérieur que du Parlement. La Fesic, première fédération de grandes écoles associatives en contrat avec l’État, a su se positionner comme un interlocuteur incontournable auprès des pouvoirs publics. Ainsi, l’année dernière, nous avons été auditionnés à huit reprises par le Parlement, sur des thématiques aussi variées que la CVEC Contribution de vie étudiante et de campus , les conditions de vie des étudiants, le ticket-restaurant étudiant, l’égalité économique et professionnelle ou encore la loi de finances.

Quel sujet auriez-vous aimé voir avancer davantage ?

En France, la question du financement reste cruciale pour l’enseignement supérieur et la recherche : nous aurions souhaité qu’elle soit davantage abordée. Cela explique des évolutions de statut financier et des regroupements nombreux : l’actualité s’en fait régulièrement l’écho.

Nous devons préserver le tiers-secteur non-lucratif »

Le positionnement de la Fesic est clair : affirmer le rôle des grandes écoles associatives au bénéfice des étudiants et de la société. Nous devons préserver le tiers-secteur non-lucratif : des écoles qui, par leur indépendance financière et de gestion, remplissent leurs missions de service public en mobilisant 100 % de leurs ressources pour la formation et la recherche.

Pour les établissements qualifiés Eespig, l’enveloppe de subvention de l’État a connu une hausse de plus de 8 M€ nets (soit + 13 %), mais dans le même temps le nombre d’étudiants accueillis a enregistré une hausse de plus de 20 %, d’après les données du ministère. De ce fait, la subvention annuelle moyenne par étudiant est en baisse en deçà des 600€. C’est peu au regard des missions de service public que nos établissements s’engagent à remplir dans le cadre de leur contrat pluriannuel avec l’État.

Bien sûr, nous sommes dans une période budgétaire contrainte, mais les dépenses dans la recherche et la formation sont des dépenses d’investissement : elles permettent de préparer l’avenir et de préserver l’indépendance stratégique de notre pays. En ces temps troublés, ce ne sont pas de vains mots ! 

Afin de permettre aux Eespig d’accomplir pleinement leurs missions de service public, nous souhaitons que l’accompagnement financier de l’État soit renforcé pour conserver son rôle d’effet de levier. Le lancement d’un dialogue triennal entre les établissements et l’État, prévu par la LPR Loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur , devrait permettre d’instaurer des relations contractuelles pérennes et équilibrées fondées sur un véritable engagement mutuel.

Au regard des cinq années de Frédérique Vidal à la tête du ministère, pensez-vous qu’avoir une ancienne présidente d’université comme ministre a constitué un atout pour l’écosystème ou pas ?

En France, l’enseignement supérieur et la recherche est un écosystème complexe, qui ne cesse de dérouter tant les étudiants que leurs parents mais aussi les entreprises et nos partenaires internationaux.  C’est donc un atout de pouvoir connaître cet écosystème de l’intérieur, mais aussi de pouvoir s’en démarquer. 

La Fesic tournée vers le prochain quinquennat

Qu’attendez-vous des deux grands rendez-vous démocratiques de 2022 ?

Nous attendons un acte deux des relations entre nos établissements Eespig et l’État. Cela devrait permettre de pérenniser l’accompagnement, notamment financier, et la concrétisation de la reconnaissance par l’État de nos missions de service public.

À mêmes missions de service public, mêmes accès aux services publics universitaires  »

Dans la mesure où les formations choisies par nos jeunes sont certifiées, évaluées et contrôlées de la même façon que celles des établissements publics, nous souhaitons qu’ils aient accès aux mêmes dispositifs que leurs camarades du public. À mêmes devoirs, mêmes droits ! À mêmes missions de service public, mêmes accès aux services publics universitaires (service de santé, bibliothèque, bourses, …).

Cela fait partie des propositions que nous portons Publié le 27/01/2022 à 17:09
• Encourager la politique d’ouverture sociale des Eespig, notamment en les habilitant, dans le cadre de leur contrat avec l’État, à recevoir des boursiers sur critères sociaux pour toutes les…
dans le cadre des échanges avec les différentes équipes de campagne. Elles seront également soumises au débat, dans le cadre d’un grand oral de la Fesic, le 16/03 prochain à l’Edhec École des hautes études commerciales à Paris, avec les représentants de candidats à l’élection présidentielle.

Ce moment sera également l’occasion de présenter l’impact de nos établissements sur leur territoire. Une étude, menée conjointement avec la Fnege Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises ces derniers mois, a permis en effet de mettre en évidence à la fois l’ancrage de nos grandes écoles associatives dans leur territoire et leur importance dans l’écosystème français de l’enseignement supérieur et la recherche.

Nous continuerons à porter ces éléments dans le débat politique ces prochains mois, afin de continuer à promouvoir le modèle des grandes écoles associatives en contrat avec l’État. Et, ainsi, de faire bouger les lignes pour dynamiser l’enseignement supérieur et la recherche en France. 

Philippe Choquet


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Parcours

UniLaSalle (UniLaSalle)
Directeur Général
PERI-G (filiale du Crédit Agricole et des Centres d’Economie Rural)
Consultant Manager
Semences VERNEUIL - Groupe LIMAGRAIN
Responsable de filiale
AGRAL - Consultant international (filiale CNCA)
Consultant en marketing agro-alimentaire

Établissement & diplôme

HEC Paris
Master of Business Administration
London Business School
MBA IEP, spécialisation en stratégie internationale

Fiche n° 16236, créée le 25/02/2016 à 10:30 - MàJ le 16/10/2023 à 19:08

Fédération des établissements d’enseignement supérieur d’intérêt collectif (Fesic)

Fédération des établissements d’enseignement supérieur d’intérêt collectif (anciennement Fédération d’écoles supérieurs d’ingénieurs et de cadres).


Catégorie : Associations, réseaux


Adresse du siège

23 rue d’Antin
75002 Paris France


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Fiche n° 1924, créée le 05/05/2014 à 12:22 - MàJ le 13/12/2016 à 11:53

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