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Un masque de plongée pour les soignants : comment un consortium inédit a « décloisonné des mondes »

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Actualité n°183496 - Publié le 20/05/2020 à 12:53
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©  Masque-adaptateur Covid-19 Consortium France
Masque-adaptateur Covid-19 Consortium France - ©  Masque-adaptateur Covid-19 Consortium France

« Grâce à l’agilité des acteurs du consortium, nous sommes parvenus à agir très vite pour répondre aux besoins urgents d’équipement des soignants dans les hôpitaux. La magie a pu opérer parce que nous sommes parvenus à décloisonner des mondes qui, habituellement, ne se parlent pas ».

Tel est le constat de Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS Centre national de la recherche scientifique , à l’initiative du consortium composé de 14 membres partenaires qui a permis la création de 20 000 adaptateurs de masques de plongée Decathlon à destination des soignants travaillant dans les hôpitaux.

Alors que l’opération est aujourd’hui terminée, le directeur de recherche et deux autres membres du consortium, Bic et l’UBO Université de Bretagne Occidentale Open Factory, interrogés par News Tank reviennent sur la manière dont ils sont parvenus à travailler ensemble.

Pour François Clément-Grancourt, directeur général de la catégorie briquets de Bic, industriel qui a permis la production en masse de l’adaptateur, ce modèle d’organisation est « très intéressant et porteur d’avenir ».

« Nous avons nous-mêmes été surpris du temps record dans lequel les équipes de l’usine ont pu concevoir un moule, en neuf jours seulement ! Cela a permis à chacun de prendre conscience qu’il avait les moyens de réagir de façon efficace et ultra-rapide pour répondre à un besoin urgent », ajoute-t-il.

Yves Quéré, directeur de l’UBO Open Factory, précise que l’équipe du consortium « s’est constituée au fur et à mesure » : « Au bout d’une semaine, nous avions réuni entre 20 et 30 personnes, issues d’une quinzaine d’entités ».

En effet, autour de Colomban de Vargas se sont fédérés des acteurs, « grâce à des relations de confiance pré établies », indique-t-il et à partir desquelles « chacun a identifié et rassemblé des personnes dont les compétences et les savoir-faire étaient nécessaire à la concrétisation de ce projet », complète François Clément-Grandcourt.

« Une bonne partie des personnes ne se connaissaient pas, mais nous réalisions une ou deux réunions quotidiennes, sur la partie R&D Recherche et développement et avec tout le consortium », ajoute Yves Quéré.

François Clément-Grandcourt souligne qu’il s’agissait « d’une organisation transversale dans laquelle les organisations et entités en tant que telles sont moins importantes que les individus et le consortium en lui-même ».


Un projet inspiré des États-Unis

« À la fin du mois de mars, le professeur américain Manu Prakash, qui enseigne la bio-ingénierie à l’Université de Stanford travaillait à l’adaptation d’un masque de plongée similaire à celui de Décathlon, il m’a contacté et a suggéré qu’un consortium soit créé en France pour faire de même », indique Colomban de Vargas à News Tank le 18/05/2020.

« En deux jours, après deux réunions Zoom, nous avons formé le consortium, avec des personnes de tous horizons : des makers, des médecins, des chercheurs et des industriels », ajoute-t-il.

En effet, comme l’explique François Clément-Grandcourt, directeur général de la catégorie briquets de Bic, « il était important que des industriels s’allient au consortium pour que le projet d’adapteur élaboré à petite échelle par des makers puisse passer à la vitesse supérieure en termes de quantité produite ».

Les membres du consortium

  • Recherche : Stanford University (États-Unis), Plankton Planet, École Polytechnique Fédérale de Lausanne.
  • Création et management du consortium : CNRS Centre national de la recherche scientifique , Fondation Tara Océan.
  • Médical et biomédical : CHRU Centre Hospitalier Régional Universitaire de Brest, Hôpital de Saint-Malo.
  • Fablab : Atelier PontonZ, Open Factory de l’Université Brest Occidentale, Elliptika, Polytech Sorbonne.
  • Management de projet et accompagnement réglementaire : Evanov
  • Industriels : Décathlon, Bic.

La vision de Colomban De Vargas sur le fonctionnement du consortium

©  D.R.
Il est « absolument nécessaire de décloisonner » (C. de Vargas)

Pour Colomban de Vargas, il est « absolument nécessaire de décloisonner » : « Il faut créer des espaces on l’on peut se parler de manière totalement libre d’un monde à un autre sans contrainte administrative ».

« Très souvent, nous sommes bloqués par des règles, même s’il existe effectivement un effort pour aller vers l’industrie, il est important de créer de vrais moments de partage où chacun se nourrit de la vision de l’autre », indique-t-il.

Colomban De Vargas - ©  D.R.
« Contribuer de façon immédiate à un besoin »

Le directeur de recherche cite en exemple le fait que dans son travail, il voit les choses sur plusieurs décennies : « Cela ne me gène pas de me lancer dans des recherches sur 20, 30 ans, mais à l’inverse, les industriels sont loin d’avoir une vision similaire ».

Dans le cas de ce projet, il déclare qu’il est « intéressant de pouvoir contribuer de façon immédiate à un besoin et de voir le résultat concret des recherches et travaux ».

« Utiliser le modèle du consortium dans le futur »

Colomban de Vargas « espère que le modèle du consortium composé d’acteurs d’horizon divers pourra être utilisé dans le futur afin de traiter des problématiques complexes grâce à des structures éphémères comme celle-ci ».

Il déclare que lui-même ne souhaite plus fonctionner « comme avant » : « Je connais désormais trop bien la puissance de cette transversalité pour travailler autrement ».

« Nous pouvons essayer de faire entendre cela aux équipes dirigeantes, mais ce n’est pas évident, car cela va à l’encontre de beaucoup de principes pyramidaux. Néanmoins, je pense que cela va se faire, c’est la seule solution. »

« Nous avons fait jouer notre réseau de makers » (Y. Quéré, UBO Open Factory)

Yves Quéré, directeur de l'UBO Université de Bretagne Occidentale Open Factory, indique qu’au lancement du projet, le fablab a été chargé de la R&D Recherche et développement au sein du consortium.

L’objectif est alors « d’obtenir les autorisations des autorités de santé, en adaptant le dispositif du masque de Stanford à celui de la marque de Décathlon ».

Une adaptation qui, selon lui, « ne représente pas un grand défi » étant donné que les deux masques ont une forme similaire, l’enjeu concerne plutôt les autorisations :

« Nous avons dû réaliser des tests en laboratoire, trouver des hôpitaux qui veuillent bien évaluer l’intérêt du dispositif. Il nous fallait aller le plus vite possible, ce pour quoi nous avons mis nos machines à disposition pour prototyper le connecteur », indique-t-il.

François Clément-Grandcourt indique qu’en ce qui concerne les brevets des masques confiés par Decathlon au consortium, « cela s’est fait en toute transparence, Decathlon nous a transmis toutes les informations utiles, comme par exemple une série de tests qu’ils avaient réalisés pour l’ajustement des masques sur le visage ».

« Nous avons signé des contrats concernant les brevets, mais il s’agissait presque d’un détail : quand de l’information était nécessaire pour avancer, ceux qui en disposait la partageaient. Ce projet repose sur une fluidité complète de ce point de vue-là sans laquelle ce projet n’aurait pas pu être réalisé aussi rapidement », ajoute-t-il.

Il précise que Manu Prakash « a lui aussi mis toutes ses recherches et les résultats des travaux menés avec ses étudiants en open source ».

Ligne que le consortium a « souhaité suivre, en mettant également en open source sur un site Internet le plan de notre pièce, du moule, etc., tout cela à disposition des acteurs susceptibles d’en avoir besoin ». 

Un accompagnement du CHRU Centre Hospitalier Régional Universitaire de Brest

UBO Open Factory se tourne alors vers le CHRU de Brest, associé au projet par les personnels communs tels que le PU-PH Professeur des universités - praticien hospitalier Erwan L’Her, « interlocuteur et destinataire immédiat du projet », indique Matthieu Gallou, président de l’UBO à News Tank.

« Comme c’est souvent le cas en recherche et application de la recherche, les collègues ont les bonnes idées, et ensuite ils demandent à l’institution de les accompagner. »

Ainsi, Erwan L’Her « a tout de suite accepté de tester l’usage des masques avec nos connecteurs », déclare Yves Quéré.

Pour tester dans d’autres hôpitaux et gagner du temps lié au transport, le fablab « a fait jouer [son] réseau de makers » :

« Nos connecteurs ont pu être testés à Toulon ou Marseille. Tout cumulé, nous avons pu gagner une semaine sur l’approche prototypale en fonctionnant en mode makers », ajoute le directeur. 

L’autorisation de l'ANSM Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé en 17 jours, « une première mondiale »

« Concernant l’objectif d’autorisation par les autorités sanitaires, nous ne pouvions tout développer tout de suite, c’est pourquoi nous avons simplifié au maximum le projet. Le fait de prioriser les étapes nous a permis d’obtenir les autorisations de l’ANSM en 17 jours, ce qui est une première mondiale », selon Yves Quéré.

Cette autorisation correspondait à la mise sur le marché des connecteurs pour adapter le masque. Mise sur le marché dont Bic « a pris la responsabilité » et ainsi « le lead sur le projet à partir de ce moment-là », indique le directeur.

« Comment contribuer à l’effort national en mettant nos usines à disposition ? » (F. Clément-Grandcourt, Bic)

« Au moment où le projet a émergé, nous constations partout le manque d’équipements dans les hôpitaux. À ce même moment, nous nous interrogions chez Bic sur la manière dont nous pouvions contribuer à l’effort national en mettant nos usines, ouvertes, à disposition », déclare François Clément-Grandcourt.

Après s’être tourné vers un premier consortium dont le projet était de construire un respirateur, mais qui « ne s’est pas concrétisé », Bic « souhaitait apporter [sa] contribution ».

« Nous savions que nous étions en mesure d’agir vite et que notre savoir-faire industriel pouvait avoir une utilité pour ce genre de projet », indique-t-il.

L’industriel a ainsi mobilisé une presse et des employés de son usine de Redon (Ille-et-Vilaine) « exclusivement dédiée à la production des adaptateurs », sans que cela « n’ait d’impact sensible sur la production industrielle », précise le DG Directeur(rice) général(e) .

Ainsi, Bic a fait parvenir à tous les hôpitaux qui avaient reçu des masques de la part de Decathlon les adaptateurs pour les rendre utilisables par les personnels. Le DG souligne qu’un matériel spécifique est « nécessaire pour assurer la bonne désinfection et décontamination du masque, matériel que seuls les hôpitaux possèdent ».

« Pas de demande additionnelle dans les hôpitaux à ce jour »

Cette protection est donc destinée « aux services de réanimation et aux soignants qui sont en contact direct avec des malades déclarés atteints de la Covid-19 ou qui présentent une suspicion », elle « sert à éviter le risque de transfert de microorganismes lors de gestes critiques sur ces patients et ne doit être portée qu’une heure au maximum ». 

« Nous n’avons à ce jour pas de demande additionnelle de la part des hôpitaux, il semblerait qu’il n’y ait pas de besoin supplémentaire », précise-t-il.

« Le consortium a néanmoins reçu des demandes d’autres acteurs, comme des médecins libéraux, des dentistes, etc. Nous ne pouvons hélas pas leur répondre favorablement, car leur structure ne correspond pas aux critères d’autorisation délivrés par l’ANSM, notamment pour la question de la désinfection du matériel. Nous savons que d’autres acteurs y travaillent, avec des systèmes de désinfection adaptés. »

De même, le consortium « a choisi de ne pas travailler sur un autre projet d’adaptation de masque de plongée pour les patients atteints de la Covid-19 » : « Il n’y a en effet aujourd’hui pas de consensus médical et pour être rapides et efficaces, nous avons donc préféré nous concentrer sur un seul projet : l’adaptation des masques Easybreath à destination du personnel soignant ».

Illustration du processus de création

Financement : « Chacun a pris en charge sa partie »

Selon Colomban de Vargas et François Clément-Grandcourt, « il n’a jamais été question d’argent ».

Le DG de Bic indique que « chacun a pris en charge sa partie, selon sa propre organisation (temps passé, nombre de personnes mobilisées, etc.) et le coût correspondant. »

« Pour ce qui est de la part de Bic, nous ne savons pas encore. Nous n’avions pas de budget prédéfini, sinon le projet n’aurait pas pu avancer aussi vite », ajoute-t-il.

Il précise que Bic « savait dès le départ que cela représenterait des montants abordables. Nous savions cela par rapport à des ordres de grandeur nécessaires à la production : un ou deux moules et tant de tonnes de matière ».

Matthieu Gallou
Matthieu Gallou est décédé le 14/12/2022.
, président de l’UBO, indique de son côté que si la participation financière de l’UBO « n’est pas nulle, elle est extrêmement limitée, on ne m’a pas demandé de faire un chèque ».

« Nous n’avons pas encore réalisé de bilan sur les consommables utilisés, dont certains provenaient peut-être de fonds de l’UBO. Des imprimantes 3D ont été achetées, mais par un partenaire du projet ». 

« Ce projet est la parfaite illustration de ce qu’est un fablab universitaire » (M. Gallou, UBO)

L’utilité du Fablab

« Je trouve que ce projet est l’illustration parfaite de ce qu’est un fablab universitaire. Ils sont très fort pour s’adapter et trouver rapidement des solutions et partenariats nouveaux, ce qui bouscule parfois les habitudes institutionnelles. »

 

Matthieu Gallou data -

« C’est important de soutenir les fablabs pour les universités, même si nous ne fonctionnons pas aux mêmes rythmes, entre les rouages, parfois lourds, des universités et la capacité à innover et se réinventer des fablabs.

On a parfois dit que les fablabs étaient une mode, mais ils constituent un excellent trait d’union entre la formation et la recherche, en lien avec les enjeux sociétaux. C’est le parfait exemple de ce que peut faire l’université.

L’UBO est souvent une université qui n’est pas forcément là où on l’attend, notamment dans les domaines des sciences de la mer. Nous mobilisons des pans entiers de compétence qui ne sont pas forcément visibles, notamment dans les domaines de l’impression 3D ou de la mécanique de précision. »

« Nous ne souhaitions pas participer au concours de celui qui fait le plus, notre objectif est d’abord d’être utiles à l’hôpital.

Ce projet a permis à des gens de placer Brest sur une carte pour des domaines comme les matériaux de précision ou la santé. C’est une satisfaction de pouvoir illustrer un savoir-faire et développer des partenariats.

Avec les écoles du territoire et tous nos partenaires socio-économiques, nous savons que nous gagnerons toujours à collaborer puisque nous sommes loin des centres de décision. »

Le rôle de l’UBO et de sa gouvernance

« Dans le contexte du PCA, nous devions nous assurer que des adaptations soient faites pour rendre possible la venue des collègues sur site, dans le respect des conditions sanitaires. 

Nous nous sommes ensuite assurés que le tour de table autour du projet était bon, notamment car il s’agit de matériel médical, donc nous souhaitions avoir des compétences dans ce domaine au sein du projet, notamment pour la question de la résistance et de la non-toxicité des matériaux. »

 

 

« Il s’agissait d’une opportunité qui réunissaient de nombreux partenaires du site brestois dont l’Ensta Bretagne et la start-up Elliptika, dont la création est issue de travaux de recherche de l’UBO.

Nous connaissions leur degré de rigueur et d’engagement. Nous avons donc immédiatement validé les autorisations de déplacement pour que nos collègues puissent travailler. 

Nous leur avons assuré que les ressources de l’UBO pouvaient être mobilisées, avec nos chercheurs et les ingénieurs du fablab. Notre objectif était de ne pas les freiner dans leur projet. »

D’autres projets à venir

Pour ce masque…

« En parallèle d’autres projets, nous continuons à travailler sur la R&D du masque. Nous savons qu’il est compliqué de porter des lunettes avec le masque donc nous développons un adaptateur par exemple », déclare Yves Quéré.

Il ajoute que « les masques proposés par Décathlon sont une fin de série, une deuxième version est en train de sortir : nous allons devoir adapter le connecteur à cette deuxième version et obtenir de nouveau les autorisations ». 

François Clément-Grandcourt indique qu’un collectif belge a contacté le consortium :

« Ils rencontraient des difficultés d’industrialisation, nous travaillons donc avec eux, ainsi que d’autres collectifs, en Amérique du Sud. Enfin, c’est encore en discussion et au stade de projet, mais nous étudions la possibilité d’envoyer des adaptateurs aux États-Unis ».

… et d’autres équipements

« Nous cherchons toujours à prototyper des solutions qui répondent à des besoins du terrain. Nous avons par exemple travaillé sur des attaches FFP1 et FFP2 moins douloureuses que les originales, basées sur un modèle open source américain. 400 attaches ont été mises en test aux CHRU de Brest et Saint-Malo. Cela a bien fonctionné », ajoute Yves Quéré.

Le Fablab travaille également sur « des cales pour ouvrir les portes avec les coudes, imprimées en 3D. Pour ce projet, l’intérêt du mode maker, par rapport au modèle industriel, est que les portes sont très diverses, donc nous pouvons adapter les dispositifs à chaque poignée ». 

« L’important pour nous est de nous associer à des partenaires qui connaissent bien les équipements et sont capables de faire des analyses des risques d’usage de tel ou tel équipement », indique le directeur. 

« Nous travaillons le concept de l’innovation ouverte depuis longtemps, il s’agit vraiment d’une méthode intéressante et importante pour co-créer efficacement et rapidement. À partir de règles bien posées, cela permet d’être terriblement efficace, et c’est important dans ce type de crise.  »

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