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Cirad : l’épidémie de Covid-19 « aura un impact scientifique, technique et économique » (M. Eddi)

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Interview n°179967 - Publié le 07/04/2020 à 10:13
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©  Cirad
Michel Eddi - ©  Cirad

« Nous avons voté un budget 2020 très ambitieux, parce que nous étions dans une phase de reprise très forte de nos activités depuis un an et demi, jusqu’à il y a deux ou trois semaines. Le conseil d’administration du mois de décembre m’avait autorisé à signer 15 gros contrats d’un montant total de 60 M€. Il est clair que cette dynamique va connaître un coup d’arrêt », déclare Michel Eddi Chargé de mission sur la TEDS auprés des deux directions générales en appui au HFDD @ Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) • Président du conseil d’administration … , P-DG Président(e)-directeur(rice) général(e) du Cirad Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement , à News Tank, le 03/04/2020.

« Nous devions réaliser un chiffre d’affaires de 51 M€ générant une marge brute de 25 M€ sur ces contrats. Avec cette crise, le risque est de voir notre chiffre d’affaires et notre marge divisés par deux, sachant que cette marge finance en partie nos charges : la subvention d’État ne couvre que 60 % de ces charges. Nous avons présenté un budget 2020 à l’équilibre, mais on peut imaginer que nous allons finir avec un résultat négatif d’une dizaine de millions d’euros. Ceci alors que nous avons une trésorerie basse, car nos six exercices précédents étaient déficitaires. »

Il fait le point pour News Tank sur les impacts que risque d’avoir la crise liée à l’épidémie mondiale de Covid-19 sur l’organisme de recherche. Au-delà de cet aspect économique, Michel Eddi prévoit « un impact scientifique et technique ».

« Il y a toute une série d’essais et d’expérimentations mis en place avec nos partenaires sur le terrain que nous aurons du mal à suivre pendant un moment. Et une partie du travail ne pourra pas se réaliser, parce que nous n’aurons pas pu accéder de la même manière aux dispositifs de terrain et aux acteurs locaux. Pour certaines expérimentations, nous ne pourrons pas les reprendre. »

Mais pour lui, « il y aura aussi un changement dans la priorisation de nos objectifs de recherche avec nos partenaires en réponse aux leçons que nous aurons à tirer ensemble de cette crise sanitaire mondiale ». Il faudra donc que le Cirad et ses partenaires, notamment dans les pays du Sud, se demandent : « pourquoi et comment redémarrer nos activités ? »

L’enjeu étant à la fois scientifique et sociétal : « l’évènement que nous vivons fera date, j’en suis sûr, à l’échelle de l’histoire humaine, en rendant possible, je le souhaite, les ruptures nécessaires avec nos modèles de développement actuels ».

Ainsi, dans un message adressé à ses partenaires, publié le 01/04, il les invite à se réunir « tous ensemble en France, probablement à Montpellier », en 2020, à l’issue de la crise sanitaire, « pour préparer l’avenir ».


Michel Eddi répond à News Tank

Quels impacts pensez-vous que cette période de confinement risque d’avoir sur les activités du Cirad Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement  ?

Michel Eddi : Cela aura un impact scientifique, technique et économique.

Nous ne pourrons pas reprendre certaines expérimentations »

Il y a toute une série d’essais et d’expérimentations mis en place avec nos partenaires sur le terrain que nous aurons du mal à suivre pendant un moment. Et une partie du travail ne pourra pas se réaliser, parce que nous n’aurons pas pu accéder de la même manière aux dispositifs de terrain et aux acteurs locaux. Pour certaines expérimentations, nous ne pourrons pas les reprendre. Mais il y aura aussi un changement dans la priorisation de nos objectifs de recherche avec nos partenaires en réponse aux leçons que nous aurons à tirer ensemble de cette crise sanitaire mondiale.

Cela aura un impact fort sur nos calendriers d’activité, et en particulier sur la conduite de nos projets. En ce moment, nous avons 800 projets actifs, dont il faudra réviser le calendrier d’exécution pour leurs livrables et les financements attendus.

Quel impact cela aura-t-il sur les finances de l’organisme ?

Nous avons voté un budget 2020 très ambitieux, parce que nous étions dans une phase de reprise très forte de nos activités depuis un an et demi, jusqu’à il y a deux ou trois semaines. Le CA du mois de décembre m’avait autorisé à signer 15 gros contrats d’un montant total de 60 M€.

Renégocier aujourd’hui les conditions d’exécution de la plupart des contrats »

Il est clair que cette dynamique va connaître un coup d’arrêt. Un des problèmes va être de renégocier aujourd’hui les conditions d’exécution de la plupart des contrats, parce que nous avons signé des projets que nous devions réaliser sur 12 mois.

Or, il y aura un décalage important dans la réalisation, parce que le temps de travail effectivement mobilisable de nos chercheurs, qui doivent accéder au terrain et aux acteurs, sera sensiblement réduit. Et si nous arrivons à avoir entre six et huit mois d’activité sur l’année, ce sera bien. D’autant que la plupart de nos projets se déroulent en partenariat dans les pays du sud, dont il est aujourd’hui difficile de dire quand nous pourrons à nouveau nous y rendre, même après la sortie du confinement chez nous.

Nous devions réaliser un chiffre d’affaires de 51 M€ générant une marge brute de 25 M€ sur ces contrats. Avec cette crise, le risque est de voir notre chiffre d’affaires et notre marge divisés par deux, sachant que cette marge finance en partie nos charges : la subvention d’État ne couvre que 60 % de ces charges.

Nous avons présenté un budget 2020 à l’équilibre, mais on peut imaginer que nous allons finir avec un résultat négatif d’une dizaine de millions d’euros. Ceci alors que nous avons une trésorerie basse, car nos six exercices précédents étaient déficitaires.

Quelle va être votre approche, face à cette situation ?

La prise de congé sera un vrai sujet »

Ce sera un problème en interne d’arriver à réorganiser les activités pour faire le maximum de chose sur une période plus courte. La prise de congés sera un vrai sujet. Nous avons d’ailleurs une négociation en cours avec les organisations syndicales, l’objectif étant de lisser la prise de congés sur l’année.

La force de travail du Cirad va être très sollicitée sur le second semestre, car il nous faudra essayer de répondre le plus possible à nos obligations contractuelles. La direction souhaite donc que, dans cette période de confinement, les salariés prennent le maximum de congés, pour se reposer et anticiper solidairement ce qui va arriver, en libérant le plus possible du temps de travail sur la deuxième partie de l’année.

J’ai bon espoir que nous aboutissions à un accord, car nous avons une vraie culture du collectif et de la solidarité. Il faut être à la hauteur des enjeux : au Cirad, la question est de savoir quand nous allons pouvoir prendre nos congés alors que dans le pays, il y a 4,5 millions de salariés en chômage partiel, et des millions d’indépendants qui n’ont plus de revenu. Nous demandons des efforts aux uns et aux autres, mais ce sont des efforts légitimes que nous savons aussi relativiser par rapport à la situation générale du pays.

L’institution s’engage à assurer le maintien du salaire pour tous »

L’organisme fait aussi un effort pour renforcer la solidarité collective : j’ai affirmé d’emblée, il y a plus d’une semaine, que, quels que soient le contexte et la situation administrative des personnels — en télétravail, en travail sur site ou en autorisation spéciale d’absence —, l’institution s’engage à assurer le maintien du salaire pour tous.

Il y a beaucoup de décisions à prendre au quotidien pour gérer la crise, nous devons répondre à 1000 questions légitimes de nos collègues, et nous n’avons pas toujours toutes les réponses. Il faudra peut-être en corriger certaines ; nous allons probablement nous tromper et il faudra éviter de s’énerver, essayer de comprendre, avoir de l’empathie pour tous. Nous avons absolument besoin de bienveillance dans le corps social de la maison.

Quatre représentants des personnels invités permanents de la cellule de gestion de crise »

Pour affronter tout cela, nous avons mis en place une cellule de gestion de la crise dans laquelle quatre représentants des personnels, élus au CSE Comité social et économique , participent en tant qu’invités permanents pour nous aider à prendre les meilleures décisions possible dans ce contexte difficile.

Le Cirad a conclu un accord collectif d’entreprise entre la direction et les organisations syndicales, portant sur des mesures économiques et sociales, dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, le 03/04/2020. Il prévoit notamment que :

• la direction s’engage à maintenir l’intégralité du salaire brut imposable mensuel des salariés placés en dispense d’activité en raison du ralentissement important ou de la suspension de leur activité professionnelle, dans ce contexte ;

• tous les salariés doivent prendre cinq jours de congés payés acquis entre le 16/03/2020 et le 10/05 ;

• pour ceux qui avaient posé plus de jours de congés (jusqu’à dix jours), ils ne pourront pas les reporter au-delà du 10/05, mais ils peuvent les repositionner différemment ;

• ceux ayant posé plus de dix jours pourront reporter une partie de leurs congés au-delà du 10/05.

Est-ce que vous envisagez, en tant qu’Epic Établissement public à caractère industriel et commercial , d’avoir recours au chômage partiel ?

La question du chômage partiel se pose, mais doit-on accéder à ce dispositif, quand on voit l’utilité qu’il a pour la partie de notre économie frappée de plein fouet ?

Sans aide exceptionnelle de l’Etat, nous ne pourrons pas limiter la casse »

Nous en discutons avec nos tutelles, pour voir si c’est ce moyen ou un autre qu’il faut utiliser, pour répondre au déficit d’exploitation important que nous allons nécessairement connaitre en fin d’année. Ce qui est sûr, c’est que sans aide exceptionnelle de l’État, nous ne pourrons pas limiter la casse.

Concernant le déficit que vous prévoyez, en discutez-vous également avec vos tutelles ?

Oui, c’est bien sûr un sujet de dialogue avec nos tutelles. Je ne sais pas encore comment nous pourrons encaisser ce déficit d’exploitation, mais au moins nous avons nous ce filet de sécurité du chômage partiel possible, et nous en discutons avec l’État.

Toutefois, nous gardons à l’esprit que la crise que nous connaissons sera d’un ordre de grandeur bien inférieur à celle que connaitront nos partenaires des pays du sud. Eux n’ont ni les filets de sécurité que la France met en place, ni les moyens de santé que nous avons. Ce choc sanitaire risque de les fragiliser encore plus, en particulier en Afrique. Nous devons être solidaires.

En quoi consiste cette solidarité, pour le Cirad ?

Monter des réunions bilatérales avec nos partenaires, pour les aider »

Cela veut dire reprogrammer des actions conjointes, par exemple. Dans le message que je viens de leur adresser, je leur propose aussi de monter des réunions bilatérales, pour les aider s’ils le souhaitent dans la mesure de nos moyens.

Et cette solidarité doit pouvoir s’instancier, s’incarner, en se retrouvant ensemble à la fin de cette crise pour se prendre les uns et les autres dans les bras, après la distanciation sociale.

Pourquoi avoir envoyé ce message à vos partenaires ?

Le fait de se préoccuper institutionnellement de nos partenaires est un trait distinctif du Cirad, et aussi de l’IRD Institut de recherche pour le développement , avec qui nous partageons cette mission de coopération scientifique avec les pays du Sud. Il s’agit de relations de confiance dans la durée, avec des institutions qui peuvent être le lieu d’accueil de nos expatriés.

Leur manifester notre soutien, notre compréhension, notre partage de la situation me paraissait un geste solidaire nécessaire »

Dans ce contexte de crise, sachant que nos partenaires se trouvent dans des pays dans lesquels les situations sanitaires peuvent être difficiles à traiter, leur manifester notre soutien, notre compréhension, notre partage de la situation me paraissait un geste solidaire nécessaire, et conforme aux valeurs de l’institution.

De plus, il nous faut trouver la voie et les moyens de poursuivre le plus possible notre travail ensemble, tout en respectant les consignes sanitaires. L’idée est d’adapter les méthodes de travail, pour que l’activité partenariale ne s’arrête pas. Et pour cela, il faut en discuter avec nos partenaires, parce que c’est chez eux que cela se passe.

Combien d’expatriés compte le Cirad ?

Nous avons environ 200 expatriés, dont une centaine en Afrique, une cinquantaine en Asie et une cinquantaine en Amérique latine. Ils sont chez nos partenaires, donc appliquent les mêmes consignes que les personnels de nos partenaires. Mais ils sont aussi sous la protection des ambassades et de nos directeurs régionaux, qui exercent une fonction de suivi rapproché de la situation personnelle et professionnelle de chacun des expatriés dans sa zone, encore plus fortement dans ce contexte.

Important de maintenir et conforter ce lien des expatriés avec leur directeur régional »

Il est important de maintenir et conforter ce lien des expatriés avec leur directeur régional, en relation avec les institutions partenaires, en particulier dans ce contexte où l’état de santé de chacun, la fermeture des liaisons aériennes, le confinement, etc., peuvent induire un sentiment légitime de crainte et d’inquiétude chez nos expatriés et leurs familles.

Commencez-vous à penser la sortie de crise ?

Avec nos partenaires, la période va faire que nous allons nous interroger sur les conséquences de cette épidémie et les leçons à en tirer, pour préparer l’avenir. Car la crise va s’arrêter, même si ce sera avec un gradient temporel différent selon les pays.

Il nous faudra nous demander : pourquoi et comment redémarrer nos activités ? Redéfinir nos objectifs et la manière dont on peut apporter des réponses que se posent nos sociétés à l’issue d’une crise comme celle-ci. Le dernier épisode sanitaire de cette ampleur a dû être la peste noire, au 14e siècle. Et encore, elle n’a pas touché le monde entier. L’évènement que nous vivons fera date, j’en suis sûr, à l’échelle de l’histoire humaine, en rendant possible, je le souhaite, les ruptures nécessaires avec nos modèles de développement actuels.

Questionner nos priorités, nos sujets de recherche et nos méthodes de travail »

Il nous faudra faire un retour d’expérience, questionner à nouveau nos priorités et nos sujets de recherche, et surement aussi repenser nos méthodes de travail. Dans nos métiers de recherche, qui ont une dimension très agricole, très proche de l’élevage, très ancrée sur le terrain, l’accès aux humains et aux activités est essentiel. Le télétravail peut être une partie, mais pas la totalité de la réponse.

On doit aussi sortir de cette crise avec la volonté de renforcer notre coopération. La crise de l’environnement, de la biodiversité, la nécessité de s’adapter au changement climatique, ce sont des problèmes concrets et immédiats pour l’humanité entière, et on n’a pas beaucoup de temps pour trouver des solutions. Nous avons donc une obligation de travailler encore plus fortement ensemble, et solidairement main dans la main.

Comment penser ensemble le monde d’après : ni en chambre, ni en laboratoire, ni tout seul ?

Dans votre message, vous mentionnez une initiative que vous souhaitez mettre en place d’ici fin 2020 pour « incarner [une] communauté de travail solidaire » et poursuivre la réflexion sur les changements à mettre en place pour s’adapter « à ce nouveau contexte qui émerge ». De quoi s’agit-il ?

Une invitation adressée à nos partenaires »

C’est une invitation adressée à nos partenaires pour que, lorsque cette crise sera derrière nous, nous nous réunissions tous ensemble en France, probablement à Montpellier. L’idée est de montrer que nous sommes une communauté d’institutions qui a une vision partagée du monde, qui se retrouve comme une famille, qui a besoin de tirer les leçons de ce qui s’est passé, et donc de décider de ce que nous voulons faire ensemble pour préparer l’avenir.

Nous avons la quasi-certitude que la réaction de nos partenaires à cette invitation sera positive. Peu d’institutions européennes ont la chance du Cirad de pouvoir entretenir ce type de relations suivies, dans la durée, avec des institutions du Sud.

Nous avons envoyé cette déclaration à nos dix directeurs régionaux, en leur disant de transmettre le message à ces partenaires qu’ils côtoient quotidiennement, et de nous donner la liste des personnes qu’ils auront contactées. Je pense que cela représentera environ 200 institutions.

Vous dites aussi dans votre message qu’il est « probable » que la capacité à la mobilité géographique du Cirad soit réduite à la sortie du confinement. Est-ce une prévision sur le court-terme ou le moyen-terme ?

C’est plutôt sur le court terme : la pandémie se répand d’est en ouest, en partant de la Chine, avec un décalage temporel qui peut aller d’une semaine à un mois entre les pays. Et le retour à la normale dans ces pays va fortement dépendre de la qualité de leur système sanitaire et politique.

En Afrique, si les situations tournent mal, le choc sera brutal »

Quand on voit l’impact de la pandémie sur une société développée et riche comme la nôtre, on sait par comparaison que les conséquences seront plus importantes sur des sociétés plus fragiles. En Afrique, si les situations tournent mal, le choc sera brutal.

Quand bien même nous sortirions en France du confinement en mai, il est probable que nous n’aurons pas encore la possibilité de nous rendre chez nos partenaires avant le mois de septembre, car il faudra d’abord que les frontières rouvrent. Et cela risque à l’évidence de prendre beaucoup plus de temps.

Michel Eddi


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Parcours

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR)
Chargé de mission sur la TEDS auprés des deux directions générales en appui au HFDD
Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI)
Président du conseil d’administration
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR)
Haut fonctionnaire au développement durable
Institut national de la recherche agronomique
Directeur général délégué, chargé de l’appui à la recherche
Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
Chef de service, adjoint à la directrice générale de la recherche
Ministère en charge de la recherche et de la technologie
Secrétaire général des conseils d’administration des établissements publics de recherche auprès du directeur général de la recherche et de la technologie, puis adjoint au directeur scientifique et technique
Ministère en charge de la recherche et de la technologie
Administrateur civil, chef de la division d’orientation et de planification de la recherche
Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
Ingenieur chercheur à l’IPSN (Institut de protection et de sureté nucléaire)

Établissement & diplôme

ENA
Diplômé
Aix-Marseille Université (AMU)
Doctorat en physique énergétique
École nationale supérieure d’électrotechnique et de génie physique de Grenoble
Ingénieur
École nationale supérieure de chimie de Lille
Ingénieur

Fiche n° 14892, créée le 23/12/2015 à 11:34 - MàJ le 26/08/2024 à 17:12

Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad)

Le Cirad est un centre de recherche français qui répond, avec les pays du Sud, aux enjeux internationaux de l’agriculture et du développement.

Catégorie : Organismes publics de recherche


Adresse du siège

42 Rue Scheffer
75116 Paris France


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Fiche n° 1950, créée le 05/05/2014 à 12:26 - MàJ le 20/09/2024 à 18:12

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