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Cloud européen pour la science ouverte : un plan stratégique de mise en œuvre pour 2019-2020

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Actualité n°153374 - Publié le 26/08/2019 à 11:00
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©  D.R.
©  D.R.

Un plan stratégique de mise en œuvre de l’Eosc European Open Science Cloud (European open science cloud), réalisé par le Conseil exécutif de l’Eosc et présentant une vue d’ensemble des lignes d’action et des calendriers pour la période 2019-2020, ainsi que la liste des derniers projets Horizon 2020 financés dans ce cadre, est publié par la Commission européenne le 24/07/2019.

Outre l’élaboration de principes directeurs et de mécanismes d’implémentation, le document détaille la mise en place de cinq groupes de travail thématiques, correspondant aux cinq priorités définies par le Conseil de gouvernance et le Conseil exécutif de l’Eosc :

• « Landscape » : Cartographie des infrastructures de recherche existantes candidates à l’adhésion à la fédération Eosc.

• « Fair Findable, Accessible, Interoperable, Reusable  » : Mettre en œuvre les principes Fair (facile à trouver, accessible, interopérable et réutilisable) pour les données en définissant les exigences correspondantes pour le développement des services Eosc, afin de favoriser l’interopérabilité interdisciplinaire.

• « Architecture » : Définir le cadre technique nécessaire pour permettre et soutenir une fédération évolutive de systèmes de l’Eosc ; ce groupe de travail est présidé par un Français, Jean-François Abramatic Expert au sein de l’executive board @ Eosc (European open science cloud)
, directeur de recherche émérite à Inria Institut national de recherche en informatique et en automatique , par ailleurs membre du Conseil exécutif de l’Eosc.

• « Rules of participation » : Concevoir les règles de participation qui définiront les droits et obligations régissant les transactions de l’Eosc entre ses utilisateurs, fournisseurs et opérateurs.

• « Sustainability » : Fournir un ensemble de recommandations concernant la mise en œuvre d’une fédération Eosc opérationnelle, évolutive et durable après 2020.

Ces cinq groupes de travail doivent permettre de construire le « modèle Eosc », qui prévoit une « fédération paneuropéenne d’infrastructures de données reposant sur un tronc commun », de même qu’un « accès à un large éventail de services financés sur fonds publics et fournis aux niveaux national, régional et institutionnel, ainsi qu’à d’autres services commerciaux complémentaires », précise le document.

Il est par ailleurs « envisagé de créer à l’avenir d’autres groupes de travail sur des thèmes tels que - “Devenir international”, “Élargissement de la base d’utilisateurs” ou encore “Compétences et formation” », poursuit le plan, qui prévoit d’être « mis à jour lorsque de nouveaux groupes seront lancés ».

News Tank reproduit des extraits de ce plan stratégique de mise en œuvre.


Eosc : c’est quoi ? Pour quelle vision ?

Pour le Conseil exécutif, l’« objectif ultime » pour l’Eosc European Open Science Cloud est de « parvenir à une structure mondiale dans laquelle, grâce à une normalisation appropriée, des dépôts de données contenant des données pertinentes pourront être utilisés par les scientifiques et d’autres personnes pour le bien de l’humanité ».

« Ne serait-il pas bon qu’un plus grand nombre de données issues de travaux scientifiques soient bien conservées ? Ne serait-ce pas formidable si nous pouvions combiner n’importe quel ensemble de données avec n’importe quel autre ensemble de données que nous voudrions ?

(…) Si les données pertinentes pouvaient être trouvées, accessibles et interopérables pour les scientifiques, ces combinaisons conduiraient à une réutilisation (imprévue) et à un développement plus rapide de la science », avance-t-il.

Le Conseil exécutif compare également l’Eosc à « un festival scientifique ouvert à tous les milieux et à toutes les cultures, avec une gamme de contenus et de services ouverts ».

« La diversité des contenus disponibles et à la portée de tous ouvrira les yeux des gens sur de nouveaux centres d’intérêt et de nouvelles collaborations. En offrant un espace où les gens veulent venir et s’engager, la créativité suivra ; une multitude de stands offrant une grande variété de publications, de données, de logiciels et de services, répondant aux divers besoins des utilisateurs, verra le jour », veut-il croire.

Pour représenter la complexité de l’Eosc, le Conseil exécutif s’appuie sur « la parabole des aveugles et de l’éléphant, qui provient de l’Inde ancienne » :

« C’est l’histoire d’un groupe d’aveugles qui n’ont jamais rencontré un éléphant auparavant et qui doivent le décrire en touchant respectivement une - et une seule - partie de son corps. Chaque aveugle ressent une partie différente du corps de l’éléphant, comme la queue, la trompe, une jambe. Ils décrivent l’éléphant en se basant sur leurs différentes expériences et bien sûr, les descriptions sont complètement différentes les unes des autres.

Si vous demandez à une salle pleine de gens ce qu’est l’Eosc, vous obtiendrez une multitude de réponses différentes. C’est une initiative d’une telle envergure et une mission ambitieuse comparable à un éléphant - tout le monde voit une partie différente et peu arrivent à saisir la situation dans son ensemble… »

Une plateforme et de premiers utilisateurs attendus fin 2020

Si le Conseil exécutif note que « cette vision de l’Eosc prendra du temps à se réaliser pleinement », il estime que « les premières étapes ont déjà été franchies » : « une plate-forme minimale viable avec un statut officiel composé de règles de participation, d’une structure de gouvernance, de données Fair Findable, Accessible, Interoperable, Reusable [1] et de services interopérables sera mise à la disposition des premiers utilisateurs d’ici la fin de 2020, en bref “Data made in Europe” ».

Il invite toutefois à « ne pas attendre la solution parfaite ou le contrôle de nos biens communs savants sera perdu au profit d’initiatives plus souples et novatrices ».

« Nous devrions publier tôt et souvent (en commençant par les “fruits mûrs”), tester et améliorer continuellement les meilleures pratiques, les outils et les services jusqu’à ce que la science ouverte ne soit plus discutée mais devienne une pratique scientifique standard », poursuit-il.

Cinq types de services seront proposés aux chercheurs européens

« L’Eosc pourrait offrir cinq grands types de services aux chercheurs européens. Bien que de tels services soient actuellement fournis à des communautés scientifiques spécifiques, ils sont limités par le contexte des disciplines, par les frontières nationales ou par les deux. L’Eosc les rendrait tous disponibles indépendamment de la discipline ou des frontières nationales », souligne le Conseil exécutif dans son plan stratégique.

Ces services sont les suivants :

  • 1. « Un service unique d’identification et d’authentification, ainsi qu’un point d’accès et un système de routage vers les ressources de l’Eosc.
  • 2. Un environnement/espace de travail protégé et personnalisé (journal de bord, paramètres, etc.).
  • 3. Accès aux informations pertinentes sur les services (statut de l’Eosc, liste des infrastructures de données fédérées, informations relatives aux politiques, description du cadre de conformité) et aux directives spécifiques (comment rendre les données Fair, certifier un référentiel ou un service, obtenir des services communs).
  • 4. Services de recherche, d’accès, de réutilisation et d’analyse des données de recherche générées par d’autres, accessibles au moyen de catalogues appropriés de jeux de données et de services de données (analyse, fusion, data mining, traitement, etc.).
  • 5. Services pour rendre ses propres données Fair, pour les stocker et assurer leur conservation à long terme. »

Par ailleurs, le document recommande :

  • « de fournir gratuitement les services visés aux points 1, 2 et 3;
  • ainsi qu’au point 4, sauf lorsque la réutilisation et l’analyse des données impliquent des données volumineuses ou une grande puissance de calcul, en particulier par l’intermédiaire d’un prestataire de services commercial. Cela impliquerait un cofinancement à partir d’autres sources (par exemple, une subvention nationale ou européenne).
  • Le modèle de coût des services décrits au point 5 serait déterminé au moment du choix du business model à long terme pour l’Eosc. »

Accès à ces services et interface

Concernant l’accès aux services de l’Eosc, le plan stratégique estime « avantageux :

  • de donner aux utilisateurs le choix entre différents points d’accès (…) pour des raisons pratiques ;
  • d’assurer une transition sans heurts entre les systèmes de données de recherche existants et la mise en place d’un point d’accès unique. »

« Les points d’entrée de l’Eosc seraient semblables, mais non équivalents, et consisteraient généralement en une interface utilisateur sur le web (…) qui pourrait être adaptée aux besoins et au contexte spécifiques de communautés d’utilisateurs particulières », poursuit le document.

En outre, « les services fournis dans le cadre de l’Eosc seraient rendus accessibles via un portail » :

« En tant que point d’entrée pour tous les utilisateurs potentiels, le portail disposerait d’une interface utilisateur à part entière appuyée par la plate-forme commune. Un tel point d’entrée garantit généralement que tous les utilisateurs ont accès à la gamme complète des services, indépendamment de leur situation géographique ou de leur affiliation scientifique », précise encore le texte.

Construction de l’Eosc : fédérer « progressivement » les ressources

Le plan stratégique de mise en œuvre de l’Eosc détaille en outre le processus de fédération devant aboutir à un système de ressources partagées entre les différents utilisateurs de l’Eosc. Ce processus doit être « échelonné, itératif et souple », selon le plan.

« Ce processus devrait commencer par faire le point sur les outils et les pratiques en place dans les différentes disciplines scientifiques, avant de convenir, de cataloguer, de certifier et enfin de les mettre en œuvre conformément aux règles de participation convenues.

Les parties prenantes scientifiques devraient s’appuyer de plus en plus sur les normes et les recommandations élaborées par leurs communautés respectives dans le cadre d’initiatives bien établies comme le W3C World Wide Web Consortium et la RDA Research data alliance , afin d’assurer l’interopérabilité des services. »

Ce processus doit par ailleurs être mis en œuvre « progressivement, sur la base de lignes directrices simples et conformes aux bonnes pratiques existantes ». Cela implique, pour les différentes infrastructures de données, de pouvoir :

  • « intégrer la fédération de manière volontaire sur la base de l’engagement de ressources et de la capacité à se conformer à ses règles ;
  • définir l’étendue de leur propre participation, en matière de jeux de données et de services qu’elles fourniraient à l’Eosc ; leur engagement et le respect des règles seraient limités à ces ensembles de données et services ;
  • continuer à suivre leurs propres règles en dehors de leurs engagements spécifiques envers l’Eosc ;
  • fonctionner au sein de l’Eosc selon les principes de données Fair en cherchant à devenir des entités accréditées/certifiées Fair, ce qui signifie que leurs services de données répondraient au fil du temps aux normes d’infrastructure et de qualité dans le cadre d’un système d’assurance qualité. »
  • ou encore, pour celles ayant déjà la capacité, l’engagement et la valeur ajoutée pour faciliter ou coordonner les opérations de l’Eosc à un niveau géographique ou thématique, de devenir des « centres fédérés » de l’Eosc.

Structuration de l’Eosc entre 2018 et 2020

Trois instances de gouvernance

Conseil de gouvernance (governance board)

Le Conseil de gouvernance de l’Eosc est composé de représentants des 28 États membres et de 10 États associés.

Il est présidé par trois personnes :

  • deux représentants de la Commission européenne ;
  • ainsi que l’Allemand Hans Josef Linkens, directeur des données de la recherche au Ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche (BMBF).

Une liste de 51 délégués nationaux membres du Conseil de gouvernance a été rendu publique par la Commission européenne le 21/06/2019 (voir en lien). Parmi eux figure notamment, pour la France, Gavin Connor Fox, chargé de mission données de la recherche au Mesri Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation .

Le Conseil de gouvernance est chargé :

  • « d’approuver la liste des membres du Conseil exécutif ;
  • de décider des orientations stratégiques pour l’Eosc (sur la base de l’avis du Conseil exécutif) et d’approuver un plan de travail annuel ;
  • d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’Eosc ;
  • d’assurer la coordination avec les initiatives pertinentes des États membres et de la Commission européenne ;
  • de discuter de nouvelles activités en appui de l’Eosc, y compris sa viabilité à long terme. »
Conseil exécutif (executive board)

Le Conseil exécutif de l’Eosc est un organe composé de représentants des communautés de la recherche et des infrastructures numériques, nommés par la Commission européenne.

« Tous les membres sont nommés à titre personnel et représentent des organisations paneuropéennes concernées par la mise en œuvre de l’Eosc (TGIR Très grande infrastructure de recherche , e-infrastructures, organismes de recherche, universités, agences de financement, organisations professionnelles…) ».

Les 11 membres du Conseil ont été choisis à la suite d’un appel à candidatures dont les résultats ont été publiés le 23/11/2019.Parmi eux  :

  • Karel Luyben (Association européenne des universités technologiques - Cesaer) et Cathrin Stöver (Géant) sont nommées présidentes.
  • Le Français Jean-François Abramatic, directeur de recherche émérite à Inria, a été nommé au titre d'« expert ».

Le rôle du Conseil exécutif est le suivant :

  • « Fournir des conseils et un soutien sur la stratégie, la mise en œuvre, le suivi et l’établissement de rapports sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’Eosc.
  • Fournir des recommandations sur les mécanismes appropriés et les formes possibles de gouvernance de l’Eosc après 2020, y compris les modèles commerciaux et les modes de financement, et sur la manière dont la base d’utilisateurs de l’Eosc pourrait être étendue au secteur public et à l’industrie. »

Le Conseil exécutif est soutenu par le Secrétariat de l’Eosc (EOSCSecratariat.eu), un projet financé par Horizon 2020 mis en place pour fournir un cadre opérationnel à l’Eosc.

Assemblée des parties prenantes (stakeholders forum)

L’Assemblée des parties prenantes de l’Eosc est la communauté qui contribue et participe activement à l’Eosc.

Elle est composée d’utilisateurs, de projets nationaux et européens, de prestataires de services, du secteur public, de PME Petites et moyennes entreprises , de l’industrie, etc. tous « pleinement engagés » à soutenir la vision de l’Eosc.

« C’est une composante fondamentale de la gouvernance de l’Eosc car elle permet de recueillir des contributions et de fournir un retour d’information aux autres organes de gouvernance via la série d’événements organisés par le secrétariat de l’Eosc et divers mécanismes de consultation en ligne », précise le secrétariat sur son site.

Cinq groupes de travail

« Landscape » (Paysage)

Ce groupe de travail, piloté par Jan Hrusak (président d'Esfri European Strategy Forum on Research Infrastructures ), "sera chargé de fournir des options permettant une convergence et un alignement progressifs des structures et des initiatives de l’Eosc en Europe, y compris :

  • les IR Infrastructure de recherche nationales et e-infrastructures,
  • les politiques nationales de science ouverte,
  • les IR inscrites sur la feuille de route Esfri et les projets de clusters,
  • les initiatives thématiques et les clouds,
  • les projets H2020 et les groupes de travail internationaux (type RDA, etc.) pertinents pour l’Eosc.

Il s’appuiera sur les résultats des projets Horizon 2020 liés à l’Eosc et sur les contributions fournies par les États membres.

Ce GT est ainsi supposé :

  • Réaliser la cartographie des infrastructures nationales pertinentes pour l’Eosc et le niveau actuel des dépenses consacrées aux infrastructures de données de recherche.
  • Faire le point sur les contraintes et les opportunités d’une fédération aux différents niveaux architecturaux, découlant des structures et des initiatives nationales et régionales.
  • Proposer des mécanismes et des meilleures pratiques qui faciliteront la convergence et l’alignement entre les structures et initiatives européennes, nationales et régionales.
  • Procéder à une analyse du niveau de préparation de chaque État membre en vue de fournir des ressources financières et un soutien à la stabilité politique et à la planification de l’infrastructure de l’Eosc.
« Fair » (Facile à trouver, accessible, interopérable et réutilisable)

Le groupe de travail « Fair », piloté par Sarah Jones (Digital Curation Centre, DMPOnline), traitera de l’interopérabilité transdisciplinaire, rassemblera les besoins relatifs aux services de l’Eosc et conseillera les Conseils exécutif et de gouvernance sur les questions liées à Fair.

Le GT formulera notamment des recommandations concernant :

  • « L’élaboration et l’adoption de normes de données et d’ententes de partage de données.
  • Les meilleures pratiques déjà appliquées au sein de certains domaines scientifiques ou pays spécifiques, et pouvant être adoptées aux niveaux multidisciplinaire et européen.
  • Un “cadre d’interopérabilité Eosc” couvrant l’ensemble des approches disciplinaires et encourageant l’interopérabilité des IR dès leur conception. »
« Architecture »

Le GT « Architecture », piloté par Jean-François Abramatic, « proposera le cadre technique nécessaire pour permettre et soutenir une fédération évolutive de systèmes Eosc (…). Il fournira un examen indépendant approfondi de l’offre actuelle et de l’évolution nécessaire de l’architecture technique de l’Eosc, de ses normes et des meilleures pratiques. »

Le GT proposera une voie à suivre en décrivant et/ou en définissant :

  • les services de base de l’Eosc et leurs interfaces ;
  • les API open source pour réutilisation par les services thématiques ;
  • les composants du portail Eosc et les catalogues d’offres de services ;
  • les normes de description des données Eosc ;
  • toute autre norme et bonne pratique nécessaire à l’évolution de l’Eosc et l’élargissement de sa base d’utilisateurs à l’industrie et au secteur public.
« Ruels of participation » (Règles de participation)

Ce GT, piloté par Juan Bicarregui (Science and technology facilities council, UK), « se concentre sur l’établissement d’un ensemble minimal de règles de participation claires qui définiront les droits, les obligations et la responsabilité régissant toutes les transactions de l’Eosc par les différents utilisateurs, fournisseurs et opérateurs. »

« L’accent est mis sur la recherche d’exigences communes dans le paysage européen très hétérogène des infrastructures de recherche et des prestataires de services. »

Les règles de participation devront « respecter les principes d’ouverture, de transparence et d’inclusivité. Elles devront garantir un Eosc fédéré ouvert, sûr et rentable, avec des services de qualité documentée. » Il sera en outre « nécessaire » de les différencier selon les utilisateurs, en prenant en compte différents critères.

Parmi ces critères, notamment :

  • Les différents rôles et services disponibles (producteurs de données, fournisseurs de services, utilisateurs de données/services…).
  • Les spécificités des disciplines scientifiques.
  • Le niveau de préparation des IR, des Etats membres et associés (…).
  • La diversité des fournisseurs de services et des utilisateurs qui participeront (public ou privé, horizontal ou spécialisé, etc.).
  • L’évolution des besoins et des pratiques concernant la mise en œuvre des règles, en particulier en ce qui concerne le respect des cadres juridiques existants en Europe (RGPD Règlement général sur la protection des données , etc.) et émergents (libre circulation des données, etc.).
  • L’élargissement de la base d’utilisateurs de l’Eosc à l’industrie et au secteur public en tenant compte à la fois du côté de l’offre et de la demande.
« Sustainability » (Durabilité)

Ce GT, piloté par Rupert Lueck (EMBL European Molecular Biology Laboratory ) et Conor O’Carroll (Science Europe), devra fournir un ensemble de recommandations concernant la mise en œuvre d’une fédération Eosc opérationnelle, évolutive et durable après 2020, et ouvrant progressivement sa base d’utilisateurs au secteur public et à l’industrie.

Le groupe considèrera les business models, les structures de gouvernance et l’entité juridique appropriés pour l’Eosc. (…) La prise en compte des initiatives internationales et nationales en cours permettra d’analyser les lacunes en vue d’identifier un futur modèle durable pour l’Eosc.

« Le modèle final (…) sera basé sur des mécanismes fiables pour assurer un engagement financier continu approprié de la part des parties prenantes et identifier où se situe la responsabilité du financement des différents composants et services. Il identifiera les sources de revenus ainsi que les possibilités de consolidation et d’économies d’échelle. »

En même temps, le groupe de travail mène ses activités soit en sous-groupes, soit en sous-traitance :

  • « Une cartographie des entités juridiques potentielles tenant compte de la législation nationale et européenne existante.
  • Une analyse de l’environnement réglementaire/politique actuel aux niveaux État membre/pays associé pour les données et les services avec des options et des recommandations sur la manière de réglementer l’écosystème Eosc. L’analyse devrait inclure une évaluation de l’impact que les structures et les flux de financement proposés auront sur les différentes parties prenantes aux niveaux national et européen. »

Un webinaire de présentation

Un webinaire présentant la structure et les avancées de l’Eosc a été organisé le 01/07/2019 par le Conseil exécutif et le secrétariat de l’Eosc. Ce webinaire :

  • « donne un aperçu de la structure de gouvernance de l’Eosc, y compris du plan stratégique de mise en œuvre de l’Eosc (…) ;
  • présente les nouveaux groupes de travail du Conseil exécutif de l’Eosc, en examinant leur portée et leurs résultats.
  • examine également de plus près les nouvelles possibilités de financement et de participation à l’Eosc. »

Le plan stratégique de mise en œuvre de l’Eosc a été revu et amendé par le Conseil exécutif lors de sa réunion du 17/04/2019, puis présenté au Conseil de gouvernance lors de sa réunion du 22/05/2019.

Ce document s’inspire de la Feuille de route pour la mise en œuvre de l’Eosc (Eosc implementation roadmap) :
• adoptée par la Commission européenne le 14/03/2018 ;
• construite à partir des résultats d’une consultation approfondie et concluante avec les parties prenantes scientifiques et institutionnelles en 2016 et 2017 ;
• conçue concrètement dans le cadre du programme de travail 2018-2020 du programme-cadre Horizon 2020.

European open science cloud (Eosc)

Projet européen de fédération d’infrastructures destiné à fournir un environnement sûr aux recherches afin de stocker, analyser et réutiliser des données pour la recherche, l’innovation et l’éducation.

Catégorie : Associations, réseaux


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Fiche n° 8001, créée le 13/12/2018 à 04:19


[1] Dans le contexte de l’accessibilité de l’Internet, du Big data des données de la recherche et de la science ouverte, et plus largement du partage et l’ouverture des données, la notion de « Fair data » recouvre les manières de construire, stocker, présenter ou publier des données de manière à permettre que la donnée soit « trouvable, accessible, interopérable et réutilisable ».


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