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Think Education : les campus, réhabilitations et innovations indispensables

Paris - Actualité n°61596 - Publié le 04/02/2016 à 10:05
©  News Tank - LM
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« Sur les 18 millions de mètres carrés de campus en France six sont à réhabiliter. C’est ça l’enjeu majeur », affirme Florence Kohler, chargée de mission au sein de la DGESIP Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle , lors de l’atelier sur les « Campus innovants » de la journée Think Education, le 02/02/2016. Que vont devenir les amphis ? Pour Florence Kohler, il y aura encore besoin de grands amphis « emblématiques » mais elle considère qu’il est possible de se passer des autres amphis, ceux où l’interaction n’existe pas avec les professeurs. Les amphis vont devenir plus petits et plus interactifs. « C’est déjà le cas à Grenoble par exemple où les cours magistraux sont diffusés sur internet. Cela permet d’augmenter le nombre d’heures de tutorat et de TD pour les étudiants au sein de l’université ».

Participaient à cette table ronde animée par Olivier Caro, urbaniste, outre Florence Kohler, Khedidja Dib, responsable du programme sites, infrastructures et services numériques de la DGESIP ; Paul Vincent, architecte, ancien associé de Renzo Piano ; Alain Storck, président de l’Université de Technologie de Compiègne et Florian Prussak, responsable des politiques de sites du Cnous Centre national des œuvres universitaires et scolaires .

Quelles transformations au sein des établissements ?

Florence Kohler - ©  News Tank - LM
Les changements concernent aussi bien les salles de cours, les halls des établissements ainsi que la création de nouveaux espaces de travail. L’objectif ? « En premier lieu c’est de faciliter la vie de l’étudiant », indique Khedidja Dib, responsable du programme sites, infrastructures et services numériques de la DGESIP. Elle prend l’exemple de l’université Paris 2 Panthéon-Assas, qui a récemment introduit une nouvelle pratique :

  • « L’étudiant qui entre dans l’établissement peut placer sa carte multi-service dans un lecteur. Cela va lui permettre de voir les salles disponibles qu’il peut réserver. Avec la possibilité de choisir une salle plus ou moins grande et plus ou moins équipée d’outils technologiques. Même chose pour les enseignants ». 

Autres fonctionnalités du hall de Paris 2 Panthéon-Assas : des espaces de travail et un espace restauration.

A l’Essca d’Angers les salles de cours sont transformées : l’intervenant circule dans la pièce et diffuse du contenu sur différents écrans. Les élèves sont assis par petits groupes en cercle autour d’une table.

Florian Prussak, responsable des politiques de site du Cnous Centre national des œuvres universitaires et scolaires , prend l’exemple de l’Université de Nice où une pépinière d’entreprises a été installée au sein du restaurant universitaire. « Les étudiants entrepreneurs sont identifiés et l’établissement gère la logistique de la salle ».

Les étudiants en alternance bénéficient aussi de nouvelles pratiques innovantes. « Il arrive qu’un étudiant alternant paye deux loyers. C’est  presque impossible à gérer. Nous avons donc mis en place des résidences pour de courts séjours (15 jours) », ajoute Florian Prussak.

Pour Alain Storck, président de l’UTC Université de technologie de Compiègne , « la technologie ne représente que 50 % de l’innovation. Pour qu’il y ait de l’innovation il faut des conditions propices. Cette mission doit par exemple toujours être la priorité de l’université ».

Reconversion de la citadelle d’Amiens en université

Le projet de reconversion en université de la citadelle d’Amiens s’inscrit dans une démarche de mixité des usages de l’établissement. « On a ajouté plusieurs locaux d’animation. Des salles pour recevoir les associations locales, les touristes mais aussi une salle de concert », indique Paul Vincent architecte et ancien associé de Renzo Piano.

L’idée est que l’université soit ouverte le soir, le week-end et pendant les vacances avec la possibilité de louer les espaces. « Le mot campus me fait peur car il me fait penser à une clôture. Mon job c’est d’essayer de faire sauter les clôtures », ajoute Paul Vincent.

Pour couvrir le plus grand nombre d’ateliers et en rendre compte, News Tank a reçu le renfort d’un groupe d'étudiants de l’ISC Paris et de l’ISCPA (groupe IGS). Les articles ont été relus, édités et validés par l'équipe rédactionnelle de News Tank.

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