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Pôle Léonard de Vinci : « Nouvelle ère, avec une nouvelle équipe de dirigeants » (N. Glady, DG)

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Actualité n°341424 - Publié le 22/10/2024 à 16:53
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©  Pôle Léonard de Vinci
Nicolas Glady et Martin Coriat - ©  Pôle Léonard de Vinci

« Nous passons dans une nouvelle ère, avec une nouvelle équipe de dirigeants », déclare Nicolas Glady Directeur général @ Pôle Léonard de Vinci (PULV)
, directeur général du Pôle Léonard de Vinci, le 17/10, qui a pris ses fonctions le 02/09/2024. Le départ à la retraite de Pascal Brouaye Président du CA @ Pôle Léonard de Vinci (PULV)
et Nelly Rouyrès, respectivement président et vice-présidente du Pôle, coïncide avec une réorganisation du pôle et l’arrivée du groupe AD Education au capital.

Le Pôle Léonard de Vinci compte quatre entités : l’école d’ingénieurs Esilv École supérieure d’ingénieurs Léonard de Vinci , l’école de management EMLV Ecole de management Léonard de Vinci , l’école du numérique IIM Institut de l’Internet et du Multimédia et un centre de formation continue, De Vinci Executive Education. Les deux premières se trouvaient encore dans l’association loi 1901 historique, quand les deux autres sont détenues par l’Institut Léonard de Vinci, filiale de la holding DVI.

Depuis le 01/10, l’Esilv et l’EMLV ont été transférées vers l’Institut Léonard de Vinci qui a pris la qualité de société à mission et le nom de “De Vinci Higher Education”. Sa présidence est confiée à AD Education, précise Alice Évain, secrétaire générale du pôle.

L’association historique a reçu 200 M€ liés à la cession des écoles, et joue désormais un rôle proche d’une fondation. « Elle a un double objectif : financer des bourses afin d’aider à la diversité sociale, et financer des actions de recherche spécifique, en lien avec les missions du groupe. Pour cela, elle a des moyens, c’est à dire les loyers qu’elle reçoit et les intérêts des sommes qu’elle place », déclare Martin Coriat
, DG Directeur(rice) général(e) d’AD Education.

Le montant total de l’opération n’est pas précisé.

Parmi les projets du Pôle figure l’ouverture d’un campus à Montpellier à partir de la rentrée 2025, et le campus Du Parc à Paris, près du parc André Malraux, en 2026.


Les raisons du rapprochement avec AD Education

« Une erreur que font trop d’écoles d’enseignement supérieur, notamment dans le public et les écoles d’ingénieurs, est de penser que l’excellence passe par un nombre toujours plus restreint d’étudiants », estime Nicolas Glady, DG du Pôle. « Or, les écoles qui ont fait de la croissance ont gagné en visibilité en France et à l’international. Elles ont ainsi amélioré leur réputation et attiré des meilleurs élèves et professeurs, et ont enclenché un cercle vertueux. »

Après le départ de Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès, Nicolas Glady indique qu’il fallait « trouver une gouvernance et une structure qui permettent d’assurer la continuité du développement du pôle » , alors que l’établissement est « sans financement public depuis 2014 ».

« Aujourd’hui, dans l’enseignement supérieur, qui n’avance pas recule. Il fallait trouver une structure qui nous mette dans une logique de développement continu, pour améliorer nos classements et nos accréditations, notre empreinte en Île-de-France, en France et à l’international », ajoute-t-il.

Choix du groupe AD Education

Ainsi, le Pôle a choisi de s’adosser à AD Education. Le groupe a selon son directeur « une dimension européenne et internationale » et croit dans la notion de « transversalité ». Depuis sa création 2009, AD Education a développé deux axes :

  • le développement des écoles, notamment via l’ouverture de formations ou de campus,
  • et une dynamique d’acquisitions.

Avec 23 écoles, 46 500 étudiants, et 75 campus en Europe, le groupe mise sur la diversité de son offre. « En termes de cartographie des formations, nous sommes sur toute la chaîne. Nous comptons des écoles de design, d’ingénieurs, de communication, de commerce, et d’audiovisuel », déclare Martin Coriat.

Selon Nicolas Glady, « quand un grand groupe acquiert une série de grandes écoles, il y a toujours la question de savoir : comprendra-t-il bien les spécificités de l’établissement, notamment le respect de recherche et la sélectivité ? AD Education a toujours su respecter l’identité de ses écoles, et c’est le cas ici. »

Ingénieur civil informaticien diplômé de l’École polytechnique de Bruxelles et titulaire d’un PhD en économétrie de la KU Leuven (Louvain, Belgique), Nicolas Glady a été professeur à l’Essec où il a notamment dirigé la chaire « Accenture strategic business analytics ». Il est nommé directeur général adjoint de l’Essec en septembre 2015, jusqu’à décembre 2019 où il prend la direction de Télécom Paris.

« J’étais parti pour un deuxième mandat, puis j’ai été contacté. Le Pôle cherchait quelqu’un qui avait l’expérience de la direction d’école d’ingénieurs, et de management, pour transformer l’établissement en société à mission. Il fallait aussi une compréhension des enjeux digitaux et de la formation tout au long de la vie. Cela correspondait à ce que j’ai toujours cherché à développer. »

Il dit avoir été intéressé par le projet, notamment par la dynamique et l’évolution de ces dernières années en matière de reconnaissance au sein de l’ESR. « Selon certains classements, l’Esilv est aujourd’hui en agrégé l’une des meilleures écoles d’ingénieurs post-bac de France, tandis que l’EMLV continue de grimper dans les classements. Le travail effectué sur la qualité de la formation et l’accompagnement des élèves est remarquable. »

Il insiste également sur « l’esprit entrepreneurial » du Pôle, ainsi que sa « transversalité ». « La combinaison des expertises scientifique, technologique, créative et humaine est exactement ce dont on a besoin pour transformer les organisations et changer le monde. Ce n’est pas un hasard si toutes les écoles misent de plus en plus sur les doubles diplômes. C’est une promesse essentielle au Pôle. 60 % des élèves font des cursus croisés et 20 % de cours transversaux », ajoute-t-il.

Évolution vers une société à mission

Concernant son évolution vers une société à mission, lucrative, Nicolas Glady indique : « Ce sont des entreprises comme les autres, mais la gouvernance s’assure en permanence que l’entreprise est alignée sur ses objectifs de mission, avec des indicateurs clés de performance. Ils nous seront opposables et suivis par des organismes tiers indépendants. »

« Cela va renforcer notre crédibilité et rassurer nos personnels et nos E-C, qui souhaitent travailler dans un environnement en adéquation avec leurs valeurs, mais aussi les élèves, les parents, et les organismes accréditeurs », estime-t-il.

Raison d’être et objectifs

Ainsi, la raison d’être du Pôle Léonard de Vinci est : « étudier et préparer à la complexité d’un monde en mutation par son approche interdisciplinaire associant expertises scientifiques, technologiques, créatives et humaines ».

Pour cela, le Pôle se donne quatre objectifs :

  • « Partager des enseignements de qualité, adaptés aux enjeux sociétaux et environnementaux, dans une logique de formation tout au long de la vie.
  • Renforcer en continu les expertises du Pôle pour créer et diffuser des connaissances.
  • Viser l’excellence des recrutements et des activités, enrichie par la diversité.
  • Cultiver la transversalité et l’ouverture interculturelle. »

Nicolas Glady recense également trois priorités :

  • le déploiement en région et à l’international,
  • le développement de la recherche académique et partenariale,
  • et celui de la formation tout au long de la vie.

Le budget prévisionnel du Pôle s’élève à 110 M€ en 2024-2025.

Développement au régional et international

Les campus actuels

Le Pôle Léonard de Vinci compte actuellement trois campus à Paris : le campus de l’Arche - dont le Pôle est propriétaire - le campus Cyber depuis 2022 et le campus des Terrasses depuis 2024, tous les deux en location. Un quatrième campus, lui aussi en location, a été ouvert à Nantes en 2022.

À Nantes, « nous avions une petite centaine d’étudiants la première année. Nous approchons aujourd’hui les 450 étudiants et nous visons environ 600 », déclare Nicolas Glady. Le campus de Nantes, où sont installées l’Esilv depuis 2022 et l’IIM depuis 2024, accueillera le PGE de l’EMLV à partir de septembre 2025.

Ouverture d’un campus à Montpellier en 2025 et du campus Du Parc à Paris en 2026

Le Pôle prévoit l’ouverture d’un campus à Montpellier à partir de la rentrée 2025, dont Nicolas Glady révélera davantage de détails lors d’une conférence de presse le 26/11. Le Pôle ouvrira également le campus Du Parc à Paris, près du parc André Malraux, en 2026. Ce dernier a vocation a devenir le campus principal du Pôle, avec 18 000 m2.

« À Paris, nous avons une approche d’acquisition. Le campus des Terrasses est un volet d’extension variable. Nous avons un budget d’investissement de 200 M€ pour les campus parisien, afin d’héberger la majorité de nos étudiants là-bas. En région, nous avons une approche plus pragmatique, car nous sommes encore en phase de démarrage », déclare Alice Evain, secrétaire générale du Pôle.

Sur les 200 M€ du campus parisien, le Pôle indique n’avoir reçu « aucune aide de la région ou du département », ajoute Nicolas Glady.

Augmenter le nombre d’étudiants internationaux

Actuellement, le Pôle compte 21 % d’internationaux sur ses 10 500 étudiants. « À l’Essec École supérieure des sciences économiques et commerciales , à HEC École des hautes études commerciales , plus de 50 % des effectifs sont internationaux, et à Télécom Paris, c’est 47 %. Si nous voulons répondre aux besoins de l’économie française, nous devons nous orienter vers l’international », déclare Nicolas Glady.

« Le modèle des grandes écoles françaises est reconnu et rayonne, il faut en profiter », ajoute-t-il.

Par ailleurs, le Pôle compte 3 200 alternants et déclare un taux d’emploi net à six mois de près de 90 %. Il compte également 24 000 alumni.

Recherche et formation continue

L’un des objectifs du Pôle est de développer la recherche académique et partenariale. Le Pôle a notamment créé en 2023 l’Institut for future technologies (IFT) et l’Institut des crypto-actifs (ICA). « Le lien avec les entreprises fait partie de l’ADN des grandes écoles françaises », déclare Nicolas Glady. Le Pôle veut développer des thèses Cifre, des chaires et ses centres interdisciplinaires.

« Muscler » la formation continue

Concernant la formation continue, « grâce à l’Executive education, nous avons déjà commencé à développer plusieurs activités, comme les formations sur mesure avec les entreprises. J’ai la conviction que c’est par là qu’il faut commencer pour créer des programmes innovants : les entreprises sont souvent en avance de phase sur le grand public concernant leur demande de compétences. Nous allons muscler cette partie-là ».

Développement de partenariats avec les écoles d’AD Education

Grâce à son adossement à AD Education, le Pôle souhaite créer de nouveaux programmes de double diplôme, d’échanges internationaux, d’offres de formation à distance (notamment dans le cadre de la formation continue). Nicolas Glady envisage par exemple un partenariat entre l’École supérieure du parfum et l’EMLV dans le cadre d’un MSc sur le luxe.

« Avec la Media University of Applied Science en Allemagne, nous pourrions imaginer un double diplôme pour le bachelor Affaires et relations internationales. Nous pourrions envoyer rapidement des étudiants dans des écoles et développer encore la mobilité internationale. »

Nicolas Glady


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Parcours

Pôle Léonard de Vinci (PULV)
Directeur général
Essec Business School (Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales)
Directeur général adjoint - dean for corporate relations and custom programs
Deloitte
Manager

Établissement & diplôme

University of Leuven
PhD, Applied Economics
Solvay Brussels School
Diplomé
Université libre de Bruxelles Polytechnique
Ingénieur Civil

Fiche n° 20360, créée le 05/12/2016 à 16:55 - MàJ le 22/10/2024 à 15:01


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