« On a retrouvé le métavers, il est dans l’enseignement supérieur ! » (Anthony Hié, Excelia)
« Il est certain que le métavers n’existe pas encore en tant que tel, mais il trouve une application pertinente et innovante dans le domaine de l’enseignement supérieur. Les expériences d’apprentissage immersives offrent ainsi une nouvelle dimension à l’éducation », écrit Anthony Hié, chief digital officer d’Excelia, le 11/03/2024, dans une tribune pour News Tank.
« Malgré le buzz médiatique qu’il a engendré courant 2022, balayé par celui de l’intelligence artificielle, le métavers unique tel qu’imaginé par Mark Zuckerberg n’existe toujours pas. Mais cela ne veut pas dire que les univers virtuels et les technologies immersives sont obsolètes, bien au contraire », estime-t-il.
Selon lui, « construire des scénarios pédagogiques dans des métavers éducatifs permet d’améliorer l’apprentissage pour les apprenants, mais pas que ! Ce type de métavers permet aussi de créer une meilleure expérience d’enseignement ».
Pourquoi le métavers de Zuckerberg n’a pas tenu ses promesses
La question a été posée : « Mais où est donc passé le métavers ? ». En effet, malgré le buzz médiatique qu’il a engendré courant 2022, balayé par celui de l’intelligence artificielle, le métavers unique tel qu’imaginé par Mark Zuckerberg n’existe toujours pas. Mais cela ne veut pas dire que les univers virtuels et les technologies immersives sont obsolètes, bien au contraire.
Le métavers de Mark Zuckerberg représentait une vision ambitieuse et futuriste de l’interaction sociale et professionnelle en ligne.
Envisagé comme un monde virtuel expansif et immersif, ce métavers social devait transcender les limitations des espaces physiques, permettant aux utilisateurs de se rencontrer, de collaborer et de partager des expériences dans un environnement numérique entièrement personnalisable.
Cependant, les réseaux sociaux offrent déjà une capacité d’interaction, caractérisée par une rapidité et une instantanéité, qui redéfinissent la communication à l’ère numérique. Les utilisateurs partagent ainsi des idées, des opinions et des informations en temps réel.
Tweets, commentaires, likes ou partages leur permettent de réagir aux événements mondiaux, aux tendances et aux publications personnelles quasi instantanément.
Cette réactivité n’est pas transposable à l’usage actuel du métavers, lequel impose un temps d’adaptation dans la prise en main des casques de VR Virtual reality (réalité virtuelle). Il en est de même pour accéder à l’interface immersive qui permet d’entrer en collaboration avec les autres utilisateurs.
Ainsi conçue, cette interface homme-machine va à l’encontre des usages actuels des réseaux sociaux.
Néanmoins, Zuckerberg n’abandonne pas le métavers, il compte même sur l’intelligence artificielle pour relancer le concept grâce à la technologie de réalité mixte, la fusion des mondes réels et virtuels présente également dans le dernier casque d’Apple, le Vision pro.
Des métavers utiles pour l’enseignement supérieur
Parlons plutôt d’expériences d’apprentissage immersives dans des méta-univers dédiés à l’apprentissage et en fonction des disciplines enseignées, à l’instar de ILE® (immersive learning expérience, [1]). Ce sont ces expériences d’apprentissage uniques et mémorables qu’on ne peut pas réaliser ni dans un campus, ni en stage.
Dans le cadre d’une expérience d’apprentissage immersive, la prise en main des dispositifs technologiques et immersifs fait partie intégrante de l’apprentissage, ce n’est donc plus un problème !
En supprimant les barrières spatiales, l’immersive learning promet de faire vivre aux étudiants une expérience d’apprentissage exceptionnelle, quel que soit l’endroit où les enseignants et apprenants se trouvent.
Il est possible de multiplier à l’infini des scénarios pédagogiques très réalistes pour faciliter l’apprentissage en toute sécurité.
Par ailleurs, la dimension collaborative de ces espaces virtuels favorise une dynamique de groupe innovante et stimulante, permettant aux participants de coconstruire leur savoir dans un cadre interactif et ludique. Apprendre par l’immersion et l’émotion, même les notions les plus complexes, est une opportunité pour mieux mémoriser comme le suggèrent les sciences cognitives.
L’avantage de l’immersive learning experience en neuroéducation
Les neurosciences étudient les processus cognitifs et émotionnels de notre cerveau, qui eux-mêmes sont étroitement liés aux processus d’apprentissage. Les expériences immersives procurent aux apprenants plus d’émotions et maximisent l’ancrage des connaissances.
En proposant des situations inhabituelles et incarnées aux étudiants, le dispositif pédagogique génère de nouvelles émotions qui aident à la mémorisation.
De cette manière, la pédagogie devient bien plus active que dans un cours traditionnel. La pédagogie active permet d’apprendre plus facilement et de rendre l’apprenant acteur de sa formation.
L’intérêt pour les enseignants
Construire des scénarios pédagogiques dans des métavers éducatifs permet d’améliorer l’apprentissage pour les apprenants, mais pas que ! Ce type de métavers permet aussi de créer une meilleure expérience d’enseignement.
Les professeurs peuvent, à travers l’immersive learning, enseigner des notions plus complexes et interpréter plus de données d’apprentissage grâce à l’intelligence artificielle.
Dans ce cadre, il est utile de prévoir des dispositifs pour alimenter la recherche en sciences cognitives et vice-versa. Une étude [2] co-écrite par l’un des chercheurs les plus éminents au monde sur l’efficacité des edtechs, Richard Mayer, indique que les étudiants du groupe VR ont obtenu des résultats significativement meilleurs à un post-test immédiat et à un autre test plus tard dans le trimestre.
Richard Mayer précise que la technologie immersive peut influencer l’apprentissage à travers différents processus affectifs et cognitifs, y compris le plaisir et l’intérêt.
Le concept du métavers, une opportunité pour réinventer les méthodes d’enseignement
Il est certain que le métavers n’existe pas encore en tant que tel, mais il trouve une application pertinente et innovante dans le domaine de l’enseignement supérieur.
Les expériences d’apprentissage immersives offrent ainsi une nouvelle dimension à l’éducation. En intégrant la technologie immersive dans la pédagogie, elles surmontent les barrières physiques et temporelles, offrant ainsi une expérience d’apprentissage plus riche et engageante pour les étudiants.
L’immersive learning, soutenu par les principes de la neuroéducation, maximise l’émotion et la participation, favorisant ainsi une meilleure mémorisation et compréhension des matières enseignées.
Le concept du métavers trouve son véritable potentiel dans le cadre éducatif, ouvrant la voie pour réinventer les méthodes d’enseignement via des apprentissages complémentaires et révolutionnaires.
Parcours
Directeur de la transformation digitale
Chief digital officer
Chief digital officer
Chief information and digital officer
Directeur des systèmes d’information et du numérique
Directeur de l’organisation et des systèmes d’information
Directeur des systèmes d’information
Responsable des systèmes d’information France
Établissement & diplôme
Master 2, méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises
Ingénierie des télécommunications
Executive MS, management des systèmes d’information
BTS, informatique de gestion des entreprises
Fiche n° 44734, créée le 16/11/2021 à 14:26 - MàJ le 06/06/2024 à 10:06
1. Marque déposée par le groupe d’enseignement supérieur Excelia qualifiant des expériences d’apprentissage immersives uniques et mémorables selon des critères pédagogiques, expérientiels et technologiques.
2. Makransky & R. Mayer, Benefits of Taking a Virtual Field Trip in Immersive Virtual Reality : Evidence for the Immersion Principle in Multimedia Learning, Avril 22.