« Nous assumons le choix d’afficher délibérément à ce budget rectificatif un déficit de 3,2 M€, comme d’autres universités, pour adresser un signal d’alerte au Gouvernement sur la situation financière des établissements d’enseignement et de recherche, aggravée cette année par la crise que nous traversons », écrit Nathalie Drach-Temam Présidente @ Sorbonne Université
, présidente de Sorbonne Université, le 06/07/2022, dans un message interne dont News Tank a obtenu copie.

Le CA Conseil d’administration de l’établissement a voté son budget rectificatif la veille, le 05/07. « L’inflation de près de 6 % ainsi que la forte augmentation du coût des matières premières et des factures d’électricité vont peser très lourdement sur le budget des universités comme la nôtre. À cela, s’ajoutent des mesures réglementaires, comme celles de la LPR Loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur qui ne sont pas compensées intégralement par la subvention pour charge de service public, versée par le MESR Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche . 

Pour notre établissement, l’augmentation de ces charges est estimée à 10 M€ pour 2022, ce qui représente près de 10 % de notre budget de fonctionnement de la dotation État. »

Avec France Université et Udice Association réunissant les universités labellisées Idex , Sorbonne Université a appelé le gouvernement à la mise en place d’un bouclier énergétique pour compenser les hausses tarifaires liées au coût de l’énergie, comme cela a pu être fait pour le secteur privé. 

« Nous avons également demandé à notre ministère de tutelle ainsi qu’au rectorat une compensation du GVT Glissement vieillissement technicité de notre masse salariale de 3,5 M€ annuels, un financement qui n’est plus assuré depuis plusieurs années. De façon générale, nous appelons de nos vœux une compensation intégrale de toutes les mesures liées aux ressources humaines que nous devons mettre en œuvre. »