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Covid-19 : impact sur le recrutement d’étudiants chinois, six écoles de management témoignent

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Actualité n°178518 - Publié le 24/03/2020 à 15:29
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©  OMS
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« Du côté de la Chine, la situation rentre petit à petit dans l’ordre. Nous commençons à recevoir des demandes d’inscription de la part d’étudiants chinois, bien qu’elles ne soient pas massives en raison de la propagation du Covid-19 en France », indique Richard Soparnot Directeur général @ Clermont School of Business
, directeur académique de l’ESC Clermont Business School à News Tank, le 20/03/2020. 

Touchée de plein fouet par l’épidémie de Covid-19, la Chine a pris la décision de fermer la plupart de ses établissements dès la mi-février, impactant notamment les activités des écoles de management françaises, implantées localement ou non.

Entre le 28/02 et le 20/03, News Tank a interrogé six écoles qui accueillent de nombreux étudiants chinois, sur l’impact des mesures prises pour lutter contre la propagation du virus. Il s’agit de l’ESC Clermont Business School, Neoma Business School , Institut Mines-Télécom Business School, Skema Business School , Audencia et l’EM Normandie

Parmi elles, trois disposent par ailleurs d’un campus en Chine : l’ESC Clermont, implantée à Zhuhai depuis avril 2019 dans un campus adossé à Guangdong Polytechnic of science and technology, Audencia, implantée à Shenzhen, et Skema, à Suzhou. Tous ont été fermés mi-février. 

Ainsi, pour l’école clermontoise, si les programmes délocalisés dits “offshores”, « situés sur le segment de marché le moins impacté, reprennent doucement », Richard Soparnot ajoute que « ce n’est pas encore le cas des partenaires universitaires, où le télétravail reste prégnant, tout comme les enseignements en ligne. La reprise totale de l’activité devrait se faire dans les prochaines semaines ».

Mais pour Elian Pilvin, directeur général de l’EM Normandie, si « aujourd’hui la Chine a passé le pic épidémique, un autre défi nous attend : limiter les impacts de cette crise sanitaire sur notre propre territoire et dans toutes nos zones d’implantations », indique-t-il à News Tank.

« La solidarité et l’engagement des étudiants, des enseignants-chercheurs, des collaborateurs et plus largement de toute la communauté de l’enseignement supérieur sont des atouts certains pour nous organiser et surmonter cette période troublée », ajoute-t-il.


Les réponses des écoles à l’épidémie en Chine

Les premières mesures prises par les écoles de management françaises après le début de la crise en Chine, ont consisté à « interdire tous les départs vers le pays, sur la base des consignes du gouvernement, et notamment du Mesri Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ainsi que du ministère de la santé », indique Denis Guibard Président de la commission DD&RS @ Conférence des grandes écoles (CGE)
, directeur général d'IMT-BS Ecole de management publique, interne à l’Institut Mines-Télécom. L’IMT regroupe plusieurs grandes écoles d’ingénieurs.

En effet, début janvier 2020, de nombreux étudiants étaient sur le point de partir en mobilité en Chine. Les écoles ont pris la décision - avant que le Covid-19 ne s’étende à d’autres pays et qu’Emmanuel Macron n’annonce un confinement « d’au moins 15 jours » le 16/03 - de proposer d’autres destinations à leurs étudiants.

Les élèves d'Audencia concernés ont également eu la possibilité « de suivre une autre spécialisation en France », selon Christophe Germain vice-dean en charge des nouvelles écoles et conseiller spécial de la DG @ Skema Business School
, directeur général de l’école nantaise, dont le campus situé à Shenzhen a été fermé « à la mi-février ». Il précise que lors du déclenchement de la crise, « aucun de nos étudiants français n’était en semestre d’échange académique en Chine ». 

Denis Guibard rappelle également que « les étudiants ne sont pas les seuls concernés. Des déplacements d’enseignants-chercheurs ont également été annulés ».

Par ailleurs, en raison de la propagation du Covid-19, les mobilités entrantes et sortantes ont été rapidement fermées pour d’autres destinations, « comme Singapour, l’Italie, la Corée du Sud ou encore le Vietnam », précise Céline Davesne, directrice générale adjointe en charge des programmes et de l’international à Neoma.

Étudiants restés en Chine : assurer une continuité pédagogique

Pour les jeunes restés en Chine, des cours en ligne se sont rapidement mis en place, en réponse à la fermeture des universités chinoises partenaires ou des campus des écoles françaises implantées dans le pays. 

À l'IMT-BS, des dispositifs d’e-learning ont été mis en place pour 15 à 20 étudiants « pour qu’ils ne prennent pas de retard par rapport à leurs camarades », indique le directeur général. 

Patrice Houdayer Président du conseil d’école de l’ITEEM @ Centrale Lille • Directeur des programmes, de l’international et de la vie étudiante @ Skema Business School
, directeur des programmes, de l’international et de la vie étudiante de Skema Business School, déclare que sur les « 550 étudiants français partis en Chine, répartis dans neuf programmes, un peu moins d’une centaine ont fait le choix de rester ». L’école est implantée à Shuzhou, « région où aucun décès n’a été recensé ». 

Comme de très nombreux établissements, le campus de Skema a fermé ses portes et les étudiants doivent suivre des cours à distance, depuis chez eux. « Pour ceux qui sont rentrés en France, ils peuvent suivre leur semestre d’enseignement dans le cadre de notre plan de continuité pédagogique », poursuit Patrice Houdayer. 

L'EM Normandie a quant à elle « mis en place une plateforme web pour communiquer avec les étudiants, sur autorisation du gouvernement chinois », explique Elian Pilvin
, son directeur général.

« Tout s’est arrêté progressivement : plus aucun salon, plus de déplacements des agents, annulation des rencontres par Campus France… tous les échanges se faisaient via We Chat ou des plateformes numériques », précise-t-il. 

L’école a par ailleurs, « depuis janvier, mis en place une cellule interne qui suit au plus près l’évolution de la situation et applique dans les plus brefs délais les recommandations officielles des ministères », ajoute Elian Pilvin. 

« Conformément aux directives du gouvernement irlandais, nous avons fermé le campus de Dublin dès le 13/03 et nous avons pris la décision d’étendre cette mesure à notre campus d’Oxford. Tous les cours en présentiel sont suspendus jusqu’à fin mars », indique Elian Pilvin.

Les campus de Caen, Le Havre et Paris sont quant à eux, fermés « depuis le 14/03 au soir ».

Le directeur général de l’école ajoute qu'« un plan de continuité de l’activité se met en œuvre pour proposer ensuite des cours en distanciel. Les différents services pédagogiques et administratifs de l’école restent mobilisés durant cette période avec des aménagements dans les modalités de travail avec encouragement du télétravail et limitation des déplacements »

Les étudiants chinois en France

Interrogé sur les diverses mesures prises pour ce qui est des étudiants chinois actuellement en France, Christophe Germain vice-dean en charge des nouvelles écoles et conseiller spécial de la DG @ Skema Business School
indique que, dans le cas d'Audencia, ceux-ci « étaient déjà présents sur nos campus avant le début de l’épidémie. Certains, issus de la province la plus touchée de Wuhan, sont passés par un sas préventif ».

Même processus du côté d'IMT-BS : « Pour les étudiants chinois ou les personnes provenant de Chine, nous avons pris des précautions et mis en place la période de 14 jours de confinement. Celle-ci a également été étendue aux personnes revenant d’autres pays touchés comme la Corée du Sud, Singapour et les régions d’Italie impactées par le virus », indique Denis Guibard Président de la commission DD&RS @ Conférence des grandes écoles (CGE)
.

Part d’étudiants chinois dans les six écoles

IMT-BS

Interrogé sur la part d’étudiants chinois au sein des effectifs internationaux d’IMT-BS, Denis Guibard indique qu’aujourd’hui, « les étudiants issus de Chine représentent 15 % parmi l’ensemble des étudiants étrangers ». 

La première nationalité représentée à l’école est la nationalité indienne : environ 30 % des étudiants étrangers sont issus d’Inde.  

EM Normandie

Du côté de l’EM Normandie, Elian Pilvin indique que « les étudiants chinois ne sont pas les plus nombreux à l’école ». Ces derniers représentent « entre 15 à 20 % des étudiants internationaux, derrière l’Inde et les étudiants issus des pays du Maghreb et d’Afrique Noire ».

Dans le détail :

  • « Les étudiants payants, dans des cursus grade de master, représentent un peu plus de 10 % des effectifs.
  • Les étudiants non-payants et issus d’échanges académiques représentent 30 % des effectifs totaux », précise-t-il.   
Audencia

À Audencia, les étudiants chinois représentent « 24 % des effectifs internationaux », indique Christophe Germain. Parmi eux, « 64 % sont des étudiants payants, c’est-à-dire inscrits dans nos programmes et ne sont pas en échanges académiques ». 

Au total, les étudiants internationaux représentent « 39 % des effectifs totaux » à l’école. 

Le directeur général précise que si aujourd’hui la Chine est la première nation représentée, « nous assistons à une montée en puissance du nombre d’étudiants indiens ». 

Neoma

« 488 étudiants de nationalité chinoise sont inscrits à Neoma Bs dont : 

  • 27 sur le campus de Paris
  • 119 sur le campus de Reims
  • 342 sur le campus de Rouen. »
ESC Clermont Business School

Quant à l’ESC Clermont Business School, Richard Soparnot indique que « sur près de 400 étudiants internationaux présents à Clermont-Ferrand, 12 % sont de nationalité chinoise ».

Skema Business School

Pour ce qui est de Skema Business School, « la Chine est le deuxième pays le plus représenté parmi nos étudiants internationaux, qui eux, représentent 40 % des effectifs au total. Il y a environ 8 % d’étudiants chinois », précise Patrice Houdayer. 

Recrutement des étudiants : adaptation des canaux traditionnels

Interrogée sur leurs méthodes de recrutement en Chine, la quasi totalité des écoles disent faire appel à des agences locales.

C’est notamment le cas d'IMT-BS, qui fait appel à des agences chinoises propres à l’école, « maintenant que la banque Pass-world n’est plus opérationnelle », déclare Denis Guibard Président de la commission DD&RS @ Conférence des grandes écoles (CGE)
.

Comme l’indique Elian Pilvin
de l'EM Normandie, « il est en effet très difficile de faire du BtoC Business to Consumer , pour des raisons culturelles et linguistiques. De plus, la Chine a une politique particulière pour ce qui est des réseaux sociaux, il est difficile d’être directement en contact avec les étudiants ». 

Depuis 2018, l’école dispose « d’un bureau de représentants en Chine animé par une VIE Volontariat international en entreprise , qui a pour mission d’animer la communauté et d’accompagner les agences chinoises dans toutes leurs visites et salons sur lesquels l’EM Normandie doit être représentée ». 

Skema a « 30 salariés sur place, qui collaborent effectivement avec des agences chinoises ». Patrice Houdayer indique également que le campus de Shuzhou « nous permet d’être très présents, notamment grâce à des forums pour recruter nos étudiants ».

Neoma dispose quant à elle « d’un bureau de recrutement à Shanghai », indique Céline Davesne. 

En plus des candidatures « prescrites par des agents sur place, qui font la promotion de l’école et qui orientent les étudiants en fonction de leurs choix éducatifs », Richard Soparnot indique que l’ESC Clermont Business School recrute selon d’autres modalités :

  • « la plus classique, par l’intermédiaire d’universités partenaires, dans le cadre d’accords de double-diplômes ;
  • au travers des candidatures directes d’étudiants chinois ;
  • ou par le biais de programmes délocalisés, dits “offshores”, vendus et délivrés sur place, souvent par l’intermédiaire d’un partenaire académique. Dans ce cadre, l’école envoie des professeurs », précise-t-il.

Enfin, de son côté Audencia, dispose d’un « directeur de développement Chine basé à Pékin, qui s’occupe de la promotion, de la représentation de l’école sur les salons locaux et de la coordination des équipes. Celui-ci est entouré de cinq personnes pour l’épauler sur la partie recrutement », précise Christophe Germain vice-dean en charge des nouvelles écoles et conseiller spécial de la DG @ Skema Business School
.

Alors que les activités des universités et établissements chinois sont toujours à l’arrêt, ce n’est pas le cas du « travail des agents d’éducation qui s’occupent du développement, qui lui a repris », indique Richard Soparnot, directeur académique de l’ESC Clermont Business School. 

« Le sentiment que nous avons, de par les contacts avec nos partenaires, c’est qu’il y a un véritable souhait et volonté de reprendre une vie normale et d’accélérer la reprise de l’activité d’enseignement supérieur. Comme pour assurer une sorte de rattrapage », poursuit-il.   

Modalités de recrutement

Le directeur général de l’école nantaise indique que pour entrer à Audencia, les étudiants « doivent présenter un dossier, puis passer par un entretien Skype, opéré par nos équipes d’admission en France, et enfin un test de langue dépendant d’organismes évaluateurs, propre à chaque programme ».

Au sujet de ces tests, Patrice Houdayer Président du conseil d’école de l’ITEEM @ Centrale Lille • Directeur des programmes, de l’international et de la vie étudiante @ Skema Business School
indique qu’en raison de l’épidémie de Covid-19, « l’ensemble des organismes qui font passer les tests de langues n’étaient plus en capacité de les organiser, et ont dû les reporter à fin mars, voire avril. En fonction du type de concours, nous avons dû trouver des solutions différentes pour perturber le moins possible les processus de recrutement.

Il précise également que Skema  »a notamment signé un contrat avec le prestataire Easyspeaking qui permet de mesurer le niveau linguistique des candidats via leur plateforme« .

Skema Business School et Audencia sont par ailleurs membres d’un concours commun d’écoles françaises, proposé par la CCI Île-de-France, intitulé “Join a school in France” (anciennement service des admissions internationales).

Celui-ci regroupe, pour le pôle management :
• ESCP Business School ;
• EMLyon Business School ;
• Audencia et HEC Paris.

Patrice Houdayer précise que « les entretiens s’effectuaient auparavant partout en Chine. En raison du Covid-19, les entretiens de la dernière session se sont déroulés en distanciel. Au total, ce concours draine environ 1 200 candidats par an, toutes écoles confondues ».

Vers une baisse des flux ?

Si une baisse des flux d’étudiants chinois est attendue au vu de l’évolution de la crise, et notamment sa propagation en Europe, celle-ci s’observait déjà avant, selon certains responsables d’écoles. D’autres enregistrent à l’inverse une hausse de leurs candidatures internationales. 

 »L’équilibre s’inverse« 

Selon Elian Pilvin
, il y a  »d’une manière générale, une mauvaise interprétation de la baisse des flux des étudiants chinois« .

 »C’est en partie vrai, notamment sur le master. En 2018, le gouvernement incitait les jeunes étudiants à se spécialiser à l’international pour gagner en compétences et donc les orientait vers des MSc. Mais ils se sont rendu compte que ces étudiants restaient alors à l’étranger. Ils ont alors limité les autorisations de sortie des étudiants titulaires d’un bachelor, et incité les étudiants à partir pendant leurs années bachelor. Nous avons donc autant d’étudiants chinois qu’auparavant, mais l’équilibre s’inverse« .  

De fait,  »si les écoles ne disposent pas de programmes spécifiques en bachelor pour accueillir ces étudiants chinois, cela peut être un problème« , estime le directeur général de l'EM Normandie, où selon lui cette tendance a été anticipée.

 »Grâce à nos agents sur place, nous avons vu l’évolution des demandes des étudiants et avons donc adapté notre portefeuille de programmes pour pouvoir les accueillir en bachelor et non plus uniquement en master« .

 »Globalement, nous avons cette année plus de 450 étudiants internationaux payants dans nos programmes de formation initiale. Nous voulons dépasser les 700 d’ici deux ans« , précise-t-il. 

 »Une diminution sur les dernières semaines« 

Patrice Houdayer Président du conseil d’école de l’ITEEM @ Centrale Lille • Directeur des programmes, de l’international et de la vie étudiante @ Skema Business School
, de Skema, indique que  »le nombre d’étudiants internationaux sur l’ensemble des campus de Skema a augmenté en moyenne de 15 % par an. Nous sommes dans une dynamique de croissance, notamment grâce à l’ouverture de nouveaux campus.«  

Lors de la présentation du plan stratégique intitulé SKY25, le 23/01, l’école indiquait vouloir passer de sept campus - Paris, Nice, Lille, Suzhou (Chine), Raleigh (États-Unis), Belo Horizonte (Brésil) et Cape Town (Afrique du Sud) - à neuf. Alice Guilhon Dean et présidente exécutive @ Skema Business School • Présidente @ Conférence des directeurs d’écoles françaises de management (CDEFM)
, directrice générale de l’établissement, précisait viser  »l’Inde et l’Australie d’abord, puis la Russie et l’Europe« . 

Pour ce qui est des étudiants chinois,  »nous n’observons pas une baisse des flux à proprement parler, mais une diminution sur les dernières semaines. Un des effets possibles est un impact sur les processus de sélection des étudiants chinois, car ils peuvent ne pas être en mesure de valider leurs diplômes sur place, condition pour qu’ils postulent ensuite chez nous« , poursuit Patrice Houdayer.

 »Depuis le début, nous sommes en contact avec nos collègues universitaires chinois pour suivre l’évolution de la situation. De nombreux enseignements ont été basculés en ligne pour qu’ils puissent suivre le deuxième semestre sans être pénalisés. 

Toutefois, les universités chinoises vont rouvrir leurs portes d’ici mi-avril, ce qui permettra au semestre actuel de se terminer en présentiel« , conclut-il.

 »Une augmentation des candidatures internationales«  

De son côté, Céline Davesne, de Neoma, indique :  »Nous n’avons pas noté une baisse de flux des étudiants chinois, mais une augmentation du nombre de candidatures internationales. Pour ce qui est des candidatures chinoises, la tendance pour cette année est à la hausse : +63 % de candidatures par rapport à 2019« .

 »Nous n’observons donc pas de ralentissement pour l’année académique 2020« . 

Les risques financiers liés à la crise

Pour l’ensemble des écoles interrogées, l’impact financier de la crise liée au Covid-19 sera fonction de sa durée. Comme l’explique Denis Guibard, d'IMT-BS,  »cela dépend du nombre d’étudiants étrangers que nous ne pourrons pas recruter«  si la crise bouleverse les processus et les calendriers. Il ajoute néanmoins qu’IMT-BS  »est probablement moins dépendante de la Chine que d’autres écoles de management françaises« .

Selon Christophe Germain vice-dean en charge des nouvelles écoles et conseiller spécial de la DG @ Skema Business School
, d'Audencia, la durée est en effet un élément  »déterminant« . Il ajoute :  »Il ne faut pas oublier que ce qui se passe en France aura également de fortes retombées sur les recrutements. En tant qu’institution française, l’envoi d’étudiants français en Chine s’est posé ces dernières semaines, mais dans le sens inverse les établissements et étudiants chinois s’interrogeront également demain sur les risques sanitaires en France« . 

De son côté, Elian Pilvin
indique que  »pour ce qui est du modèle économique de l'EM Normandie, il n’y a pas d’impact direct, car il est compensé par notre investissement en Inde, destination exportatrice d’étudiants. Là aussi, nous disposons d’un bureau de représentants sur place. La problématique en Inde, c’est que le pays est très grand ce qui rend la couverture du marché complexe", indique-t-il.   


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