ExclusifPériode probatoire de la Satt Ouest Valorisation : « Nous avons répondu à tous les attendus »
« Je souhaite que cette période compliquée pour la Satt
Sociétés d’accélération du transfert de technologies
en 2019 se termine et que nous puissions tourner définitivement et clairement la page. Je considère que nous avons répondu à tous les attendus : les quatre recommandations et les KPI
Indicateur clé de performance (en anglais : key performance indicator)
que nous avions à suivre » dans le cadre de la période probatoire de la Satt Ouest Valorisation, déclare Vincent Lamande
Vice-président @ Corporate Foundation BPO • Président @ Satt Ouest Valorisation • Membre @ ASTP-Proton
, son président, à News Tank, le 14/02/2020.
En mars 2019, Édouard Philippe
Président @ Entente Axe Seine • Président @ Le Havre Seine Métropole • Maire @ Ville du Havre
a en effet annoncé que la structure faisait partie des trois Satt dont les résultats étaient « en retrait par rapport aux attentes et aux prévisions ». De ce fait, l’engagement de l’État, au travers de la poursuite de leur financement, était « acquis pour une période probatoire d’un an, avec des clauses conditionnant la poursuite ou l’arrêt du soutien sur une période triennale », a précisé le chef du gouvernement.
Le 05/02/2020, Vincent Lamande a été auditionné par le comité de gestion des Satt pour faire état de l’avancement de la réalisation des objectifs fixés à Ouest Valorisation. Ainsi, en 2019, la Satt a :
• validé un plan d’affaires 2019-2021 révisé, le 29/05/2019;
• réalisé « 77 % » de son chiffre d’affaires au travers de projets qu’elle avait maturés, contre « un quart » en 2018;
• diminué le nombre de brevets déposés au cours de l’année (43), et augmenté le nombre de brevets qu’elle a abandonnés (83) ;
• « fédéré » ses établissements partenaires autour de quatre « campus d’innovation », et fait évoluer son actionnariat ;
• présenté au SGPI
Secrétariat général pour l’investissement
sa volonté d’intégrer les régions Bretagne et Pays de la Loire dans son conseil d’administration.
Le comité de gestion des Satt va « se réunir et apporter une réponse formelle sur notre avancement par rapport aux objectifs fixés dans le cadre de la période probatoire. C’est imminent, la réponse devrait arriver début mars 2020 », affirme le président d’Ouest Valorisation.
Pour l’année de période probatoire, l’Etat a alloué 8 M€ à la Satt. En cas de confirmation de l’attribution de cette troisième tranche de financement, elle doit recevoir 12 M€ supplémentaires pour les deux années suivantes.
Hausse de la part du chiffre d’affaires issu de programmes de maturation
En 2018, la Satt Sociétés d’accélération du transfert de technologies Ouest Valorisation a réalisé environ 320 k€ de chiffre d’affaires issu de ses programmes de maturation, sur 1,28 M€ de CA Conseil d’administration ; en 2019, cela représentait environ 1,3 M€ sur 1,7 M€. « 2019 a été notre meilleure année en termes de chiffres d’affaires », souligne Vincent Lamande.
« Et ce n’est pas juste un effet technique sur l’année. En cumulé sur toute la vie de la Satt, la part de CA issue de programmes de maturation est à présent de 40 % à fin 2019, alors qu’elle était de 26 % en 2018. Et en 2020, nous allons dépasser les 50 %. »
Toutefois, le président de la Satt indique ne pas avoir d’objectif chiffré en la matière. « L’idée n’est pas d’arriver à 100 %. Mais nous allons probablement tangenter la loi de Pareto, en faisant 80 % du CA issu de programmes de maturation, et 20 % en dehors. »
Conditions de poursuite du financement de l’Etat
Les clauses de poursuite de l’engagement de l’Etat dans la Satt sont au nombre de quatre, dans le cadre de la période probatoire, listait le président de Ouest Valorisation à News Tank, le 19/04/2019 :
• « rationaliser notre portefeuille de propriété intellectuelle » ;
• « augmenter le chiffre d’affaires issu des programmes de maturation dans le territoire » ;
• « concrétiser la déclaration d’intention des collectivités territoriales de s’engager plus aux côtés de la Satt » ;
• « trouver une synergie plus forte entre les établissements bénéficiaires et la Satt et établir un plan d’ici le 26/07/2019 ».
Gestion plus « sélective » du portefeuille de PI
Interrogé sur le travail de la Satt pour « rationaliser » son portefeuille de PI Propriété Intellectuelle , Vincent Lamande indique que les équipes de Ouest Valorisation « ont été très mobilisées sur un lourd travail de revue, conduit conjointement avec les établissements propriétaires de la PI que nous gérons, pour optimiser la masse critique de titres et avoir une maîtrise des flux entrants et sortants de PI ».
Un important travail de revue des projets sur l’intégralité du portefeuille »« Nous avons travaillé sur la sélectivité des brevets que nous prenons : nous en avons déposé 43 en 2019, quand nous en avions 54 nouveaux en 2018 et 67 en 2017. Et en complément, nous avons fait un important travail de revue des projets sur l’intégralité du portefeuille : nous avons abandonné 83 projets en 2019, 48 en 2018 et 15 en 2017.
Nous avons donc cette logique de sélectivité accrue depuis 2017, donc avant la demande de l’État pour la période probatoire, et nous l’avons accentuée en 2018 et 2019. »
Au total, au 31/12/2019, la Satt avait 547 familles de brevets, dont :
- 120 titres en copropriété avec des industriels, « qui assument de facto les coûts de PI » ;
- 90 titres qui sont licenciés, « donc sans coût pour la Satt » ;
- et 340 titres en gestion « ”active”, sur lesquels la Satt investit ».
La société prévoit de « poursuivre » la diminution de son nombre de brevets en gestion active, ajoute le président, l’idée n’étant « pas d’assécher le portefeuille au point de ne pas pouvoir le renouveler », mais de passer de 340 à « un optimum de 280 d’ici 18 mois ».
S’ils n’ont pas diminué « en 2019, les frais de de PI ont atteint un plafond et sont désormais ”capés”. Les décisions prises sur 2018 et 2019 vont porter leurs résultats en 2020 et 2021 », affirme Vincent Lamande.
Gouvernance : 12 établissements représentés dans un pacte d’actionnaires
La Comue Communautés d’universités et d’établissements Université Bretagne Loire, dissoute au 01/01/2020, « n’est plus actionnaire de la Satt depuis le 20/12/2020 ». Outre l’Etat, le CNRS et l’IRD, « nous avons à présent 11 nouveaux actionnaires, qui représentent 12 établissements — Le Mans Université étant représentée par l’Université d’Angers, qui porte ses parts. »
« Les établissements sont réunis au sein d’un pacte d’actionnaire, dans le cadre duquel ils prennent leurs décisions de façon solidaire. »
Quatre campus d’innovation
Par ailleurs, la Satt s’est organisée autour de quatre campus d’innovation « fédérant nos établissements partenaires, à savoir :
- Rennes ;
- Nantes ;
- Brest, Lorient et Vannes ;
- Angers et Le Mans ».
« En réponse aux attentes d’articulation avec les politiques de sites, les campus rassemblent nos actionnaires, mais également nos établissements bénéficiaires non actionnaires, avec lesquels nous avons une convention — les quatre CHU Centre hospitalier universitaire du grand ouest ; des centres de santé ; des écoles privées (ESA École supérieure d’agricultures , Eseo Ecole supérieure d’électronique de l’Ouest …). Le périmètre n’a pas changé en termes de nombre d’établissements. »
Vincent Lamande souligne par ailleurs « le travail réalisé avec le CNRS Centre national de la recherche scientifique , qui s’associe pleinement à l’expérimentation sur nos quatre campus ».
Vers un poste d’administrateur pour les régions Bretagne et Pays de la Loire ?
Le travail de la Satt pour renforcer l’engagement des régions Pays de la Loire et Bretagne dans la gouvernance de la structure est « en cours », selon le président.
« Au printemps 2019, Christelle Morançais, présidente de la Région Pays de La Loire, et Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, ont clairement exprimé leur souhait d’être administrateurs de la Satt. Nous avons vu le SGPI Secrétariat général pour l’investissement sur ces éléments, et il nous semble ouvert à regarder en détail la proposition qui est faite.
Les administrateurs de la Satt unanimement en faveur de la démarche »Fin décembre, les administrateurs de la Satt se sont prononcés unanimement en faveur de la démarche des deux régions et ont adressé un courrier exprimant cette position au SGPI. Nous espérons avoir une réponse intégrée à la décision sur la probatoire, de la part du comité de gestion afin de rendre effective la participation des régions à la gouvernance. »
« Nous avons besoin de l’aval des tutelles, car l’entrée au conseil d’administration des régions implique une modification de nos statuts pour permettre à des non-actionnaires de siéger », précise Vincent Lamande.
Réalisation des objectifs liés à des KPI (indicateurs de performance)
« Nous avions des objectifs liés à des KPI Indicateur clé de performance (en anglais : key performance indicator) dans le cadre de notre période probatoire, sur :
• Le chiffre d’affaires brut des licences : à 1,7 M€, nous sommes à 117 % de l’objectif.
• Le taux de valorisation des projets en maturation depuis sa création : nous sommes à 107 % de l’objectif.
• La couverture des charges : nous sommes à 42,1 % de taux de couverture pour un objectif de 43,8 %. »
Vincent Lamande
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Doctorat en économie internationale
Fiche n° 4106, créée le 27/05/2014 à 09:55 - MàJ le 25/04/2019 à 15:37
Satt Ouest Valorisation
Catégorie : Structures de valorisation et de transfert
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Fiche n° 5848, créée le 26/09/2017 à 03:56