Violences sexistes et sexuelles dans l’ESR : les premiers outils mis à disposition des établissements
Une campagne de communication à destination des témoins et responsables de violences, un guide pour monter un dispositif de prévention et de prise en charge, un réseau de formation spécialisé sur les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche : tels sont les trois principaux outils mis à disposition des établissements pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Ils ont été réalisés par l’Anef
Association nationale des études féministes
(Association nationale des études féministes) et la CPED
Conférence permanente des chargé(e)s de mission et référent(e)s égalité et diversité
(conférence permanente des chargés de mission égalité et diversité), chargés par Frédérique Vidal
Conseillère spéciale du président @ European Foundation for Management Development (EFMD)
de piloter quatre groupes de travail, à l’issue du colloque international « Violences sexistes et sexuelles : de la prise de conscience à la prise en charge » organisé à l’Université Paris Diderot le 04/12/2017.
« Avec le soutien du Mesri
Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
, l’Anef et la CPED ont ainsi piloté en 2018 les travaux d’une cinquantaine de personnes, issues d’institutions et organisations, parmi lesquelles les conférences d’établissements (CPU
Conférence des présidents d’université
, CGE
Conférence des grandes écoles
, Cdefi
Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs
), des organismes de recherche et le ministère de la culture », indiquent les organisations, rejointes depuis par JuriSup.
Le Mesri a par ailleurs mis en ligne une cartographie des dispositifs de prévention et de traitement des violences sexistes et sexuelles. Objectifs : valoriser les bonnes pratiques des universités, et être « une voie d’information supplémentaire pour les étudiantes, étudiants et personnels qui feraient face à des situations de violences ». Ainsi, les 72 universités figurent dans cette carte avec pour chacune d’elle, la page web de l’université dédiée aux violences sexistes et sexuelles ainsi que les adresses mail des personnes à contacter.
Le travail collaboratif doit se poursuivre en 2019, annoncent les organisations, « avec la publication d’un vade-mecum pour aider à la réalisation d’enquêtes dans les établissements universitaires, la montée en puissance des formations, et la remise au Mesri de préconisations sur la réforme des procédures disciplinaires ».
Les outils à disposition des établissements
Les différents outils issus de cette année de travail sont accessibles aux établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche, à leurs personnels et à leurs étudiantes et étudiants. « Ils posent des jalons nécessaires dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles », indiquent l’Anef, la CPED et Jurisup.
Un guide pour monter un dispositif de prévention et de prise en charge
« Ce guide détaille pas à pas le processus de création d’un dispositif de prévention et de prise en charge, tout en prenant en compte la diversité des configurations propres à chaque établissement. De la conception à l’évaluation, en passant par les multiples formats possibles d’organisation interne, c’est un outil indispensable pour les agent·es de l’enseignement supérieur », précisent les organisations.
Il a été réalisé par le groupe de travail « mettre en place un dispositif de prévention et de traitement des violences sexistes et sexuelles », piloté par Rachida Lemmaghti, chargée de mission égalité femmes-hommes à l’Université Paris Diderot, Philipe Liotard, chargé de mission égalité-diversité à l’Université Lyon 1, et Marion Paoletti, chargée de mission « Parité, égalité, diversité » à l’Université de Bordeaux.
Un réseau de formation spécialisé sur les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche
Pour répondre à une demande croissante de formations de la part des établissements, l’Anef, la CPED et JuriSup ont créé un réseau indépendant, « VSS-Formation » au printemps 2018. Il a vocation à proposer des actions de sensibilisation et de formation à destination des différents membres de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche, ainsi que des missions de conseil et d’accompagnement de politiques de formation.
Il a été imaginé par le groupe piloté par Sylvie Cromer, sociologue et membre de l’Anef, et Rozenn Texier-Picard, mathématicienne et présidente de la CPED.
Une campagne de communication à destination des témoins et responsables de violences
Le groupe de travail « Sensibiliser » piloté par Erika Flahault, sociologue et chargée de mission égalité, et Colette Guillopé, mathématicienne et membre d’honneur de la CPED, a choisi pour cette campagne de s’adresser aux responsables et témoins de violences sexistes et sexuelles.
En collaboration avec le ministère de la culture, le groupe a faut appel à des artistes de bande-dessinée - Catel, Cilvert, Noémie Chust, Laurier Fox et Matilda Nottage - afin de créer des affiches à destination des auteurs et témoins des violences sexistes et sexuelles.
« Ces affiches renvoient, via des code QR, à des ressources (guide, cartographie des cellules d’écoute, campagne ministérielle,…) sur le sujet. »
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
L’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation étaient rassemblés au sein d’un même ministère durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, avec Frédérique Vidal pour ministre.
Catégorie : État / Agences d'État
Fiche n° 2286, créée le 11/07/2014 à 04:20 - MàJ le 24/04/2023 à 18:05