« S’agissant des négociations avec Elsevier, comme pour les années précédentes, nous avons choisi de renouveler le mode de gestion actuel. Nous aurons à verser le prix d’une licence nationale retenue sur une partie de la dotation des établissements, avec l’idée que les économies qui seront faites au niveau national donneront lieu à un versement à chaque établissement, qui en verra donc le bénéfice et pourra l’utiliser pour financer la science ouverte », annonce Bernard Larrouturou Directeur du département d’évaluation des organismes nationaux de recherche @ Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres)
, DGRI Directeur/rice général(e) de la recherche et de l’innovation , à l’occasion de la première édition des Journées nationales de la science ouverte, le 04/12/2018 au Mesri Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation .

Il s’exprime au sujet du groupe éditorial Elsevier, avec lequel des discussions sont en cours pour renouveler l’abonnement à son bouquet de revues ou « freedom collection » à compter de 2019, par le biais de Couperin, consortium de négociation pour le compte des établissements d’ESR Enseignement supérieur et recherche français. Fin 2013, un accord de licence nationale avait été conclu pour la période 2014-2018, entérinant un investissement de 172 M€ sur cinq ans.

« Nous sommes dans une situation où à la fois l’État et les établissements ont une volonté ferme de renouveler la licence nationale avec une forte baisse de prix. Elsevier a fait une proposition, mais celle-ci nous semble insuffisante. Lise Dumasy Conseillère science ouverte @ France Universités • Membre du CA (CP2U) @ France Universités • Présidente @ Agence de développement universitaire Drôme-Ardèche (ADUDA)
, présidente de Couperin, en lien avec le ministère et le CA Conseil d’administration de Couperin, va faire une contre-proposition, en étant ferme sur un certain nombre d’objectifs, de prix, mais aussi d’accès ouvert aux publications dans HAL Hyper Articles en Ligne, plateforme d’archives ouvertes , d’APC Article processing charge (frais d’auteur-payeur), etc. Les négociations vont donc se poursuivre », expose-t-il.

« Il est hors de question [pour le Mesri] que la prochaine licence nationale s’étale sur une période de cinq ans, voire même de quatre ans », précise Marin Dacos Conseiller pour la science ouverte du DGRI @ Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche •  Membre du CT @ Istex • Membre du CST @ HAL • Ingénieur de recherche @ Centre national de la… , conseiller pour la science ouverte auprès du DGRI Direction générale de la recherche et de l’innovation , à News Tank, le même jour.

« L’autre partie de ces économies servira à abonder un Fonds national pour la science ouverte, l’une des mesures du plan national annoncé par Frédérique Vidal Conseillère spéciale du président @ European Foundation for Management Development (EFMD)
, ministre de l’Esri Enseignement supérieur, recherche et innovation , le 04/07/2018. Ce fond se concrétisera début 2019 », annonce également Bernard Larrouturou.

« Nous allons réunir un comité de pilotage de la science ouverte, où seront représentés tous les acteurs de communauté scientifique : les patrons d’organisme ainsi que les présidents de conférences d’universités et d’écoles. Ce comité prendra, de façon transparente et ouverte, les décisions sur l’utilisation de ce fonds. C’est une sorte de passage à l’acte », détaille encore le DGRI.