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ExclusifEcoles d’ingénieurs : 13 écoles ont plus que doublé leurs frais de scolarité entre 2012 et 2016

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Actualité n°118176 - Publié le 18/05/2018 à 10:05 - Mis à jour le 07/06/2018 à 11:10
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13 des 192 écoles d’ingénieurs analysées par News Tank ont plus que doublé leurs frais de scolarité en cinq ans. C’est ce qui ressort de nos calculs sur l’évolution des frais de scolarité de l’ensemble des écoles d’ingénieurs entre 2012-2013 et 2016-2017, sur la base des données certifiées de la CTI Commission des titres d’ingénieur

News Tank a d’abord analysé les grandes tendances (+17 % en moyenne entre 2012-2013 et 2016-2017 et des fortes différences selon la tutelle ministérielle ou le statut public ou privé) dans un article paru le 17/05/2018. Nous proposons à présent le détail des évolutions pour chacune des écoles. 

Les établissements enregistrant les plus fortes hausses sont des écoles publiques, pour la plupart sous tutelle de ministères techniques (armées, économie, agriculture, environnement…).

Parmi les 13 écoles affichant la plus forte hausse, on trouve notamment :
• l’Ensta École nationale supérieure de techniques avancées Bretagne, qui passe de 670 € à 2 150 € (+ 221 %) ;
• l’Ensae École nationale de la statistique et de l’administration économique ParisTech et l’Ensai École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information , qui passent de 615 € à 1 850 € (+ 201 %) ;
• l’IMT Institut Mines-Télécom Mines Alès (+169 %) et IMT Mines Albi Carmaux (+153 %), qui passent à des frais de 2 150 € en 2016-2017;
• l’Ensta ParisTech, qui passe de 1 100 € à 2 600 € en cinq ans (+136 %) ;
• l’Isae-Supaero, qui passe de 1 130 € à 2 650 € (+135 %).

CentraleSupélec est un cas particulier : née en 2015 de la fusion d’une école privée et d’une école publique sous tutelle du ministère en charge de l’enseignement supérieur, la nouvelle école est placée sous tutelle du ministère de l’économie et du Mesri Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation . Elle a conservé deux cursus séparés jusqu’à la rentrée 2018, avec des frais de scolarité différents : le cursus de Centrale connaît ainsi la plus forte hausse de la période, toutes écoles confondues, en passant 596 € à 2 200 € (+269 %). Le cursus de Supélec passe de 2 030 € à 2 570 € (+26,6 %).

En 2012-2013, l’école la moins coûteuse — l’Ei Cnam Conservatoire national des arts et métiers — avait déclaré des frais d’inscription de 450 € par an, contre 8 625 € pour l’école la plus chère — l’Epita École pour l’informatique et les techniques avancées . En 2016-2017, les frais de scolarité se situent entre 610 € pour les écoles publiques sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieur — exception faite de CentraleSupélec — ainsi que l’ENTPE Ecole nationale des travaux publics d’État et l’ENM Ecole nationale de la météorologie (deux écoles publiques du ministère de l’environnement), et 9 410 € pour l’école privée Epita.

Dans le top 5 des écoles les plus coûteuses en 2016-2017, seules les écoles privées sont représentées. Après l’Epita, on trouve :
• l’ECE École centrale d’électronique  : 9 100 €,
• l’Ipsa Institut polytechnique des sciences avancées  : 8 540 €,
• Supbiotech : 8 500 €,
• l’Esiea : 8 300 €.

Ce sont les écoles publiques dépendant du ministère en charge de l’ESR Enseignement supérieur et recherche (Mesri) qui affichent les frais de scolarité les plus bas en 2016-2017 avec 610 € (soit 15,4 fois moins que l’école la plus onéreuse).


La méthodologie : quels établissements, quels chiffres, quels cas particuliers ?

Quels établissements ?

News Tank s’est basé sur les données certifiées de la CTI Commission des titres d’ingénieur . Les chiffres des campagnes de collecte des données depuis 2013 sont publiés sur son site.

  • 192 établissements sont concernés (201 écoles recensées en 2018).
  • Ne figurent pas dans le tableau les écoles qui ne font pas payer de frais de scolarité ou qui rémunèrent leurs élèves. C’est le cas, par exemple, de :
    • l’École polytechnique,
    • l’École de Saint-Cyr,
    • l’École navale ;
    • et l’École de l’air.
Quels établissements ?

News Tank a collecté les données CTI pour :

  • 143 écoles publiques, dont :
    • 109 sous la tutelle exclusive du ministère en charge de l’ESR ;
    • 14 sous la tutelle du ministère en charge de l’économie ;
    • 8 sous la tutelle du ministère en charge de l’agriculture ;
    • 7 sous la tutelle du ministère en charge de l’environnement;
    • 3 sous la tutelle du ministère en charge de la défense ;
    • 2 sous la tutelle de la Ville de Paris ;
  • 49 écoles privées.

Dans le cas de la trentaine d’écoles qui ont une double tutelle du Mesri avec un ministère « technique » (agriculture, défense, économie ou environnement), ou avec la Ville de Paris, seule cette dernière tutelle est indiquée, pour des raisons de lisibilité.

Quels chiffres ?
  • Les données publiées par la CTI sont certifiées par les écoles qui les lui transmettent, mais ne sont pas vérifiées par la CTI.
  • La rédaction a sollicité les écoles pour obtenir une vérification en cas d’incohérence manifeste, comme des indications de frais de scolarité de plusieurs dizaines de milliers d’euros (ENSC École nationale supérieure de chimie Montpellier). En l’absence de réponse, les chiffres n’ont pas été intégrés.
  • Certaines lacunes sont dues à l’absence de données communiquées par l’école à la CTI.
  • Les chiffres de la campagne 2015 correspondent aux frais de scolarité de l’année universitaire 2014-2015.
  • La méthodologie ne prend pas en compte l’inflation. Pour indication, elle était de 0,9 % en 2013, 0,5 % en 2014, elle est nulle, en 2015 et passe à 0,2 % en 2016.
Quels chiffres ?
  • Au-delà des incohérences manifestes, les périmètres utilisés par les écoles peuvent varier non seulement de l’une à l’autre, mais aussi dans le temps. Ces erreurs ou changements d’interprétation expliquent que les frais déclarés par huit écoles soient en baisse (prise en compte ou non de la médecine préventive obligatoire de 5,10 € ou de la sécurité sociale étudiante de 217€, en 2017 - 2018.)
  • Ainsi, alors que les frais de scolarité des écoles sous la tutelle exclusive du ministère chargé de l’ESR sont fixés par arrêté, certaines affichent des coûts de scolarité différents. News Tank a respecté ces indications qui reflètent les différentes interprétations qu’ont fait les écoles des demandes de la CTI.

A noter : Les droits de scolarité des écoles sous la tutelle exclusive du ministère en charge de l’ESR fixés par arrêté sont de : 596 € pour l’année universitaire 2012-2013 ; 606 € pour 2013-2014 ; 610 € pour 2014-2015, 2015-2016 et 2016-2017.

Cas particuliers : nouvelles écoles, fusions…
  • En cas de création ou d’habilitation CTI très récente d’une école, celle-ci ne figure pas dans le tableau, faute de données.
  • En cas de fusion, les frais de scolarité des écoles pré-fusion ont été indiqués séparément. Une autre ligne est créée à partir de l’année où la fusion est effective et où le nouvel établissement a déclaré des frais de scolarité.

C’est le cas pour IMT Atlantique, IMT Lille-Douai et Efrei École d’ingénieur généraliste en informatique et technologies du numérique Paris, nées en 2017. (Pour CentraleSupélec, News Tank respecte la distinction faite dans les données CTI jusqu’en 2016/2017, entre un cursus « Centrale », déclaré dépendant d’une école publique de l’ESR et un cursus « Supélec », dépendant du privé.

Les modifications apportées après publication

Après la publication de cet article, en mai 2018, des écoles nous fournissent des corrections et compléments de données.

Nous avons fait le choix de procéder à ces ajustements dans notre base de données. Les moyennes, médianes et évolutions s’en trouvent modifiées, ce qui se répercute sur les tableaux et infographies.

En revanche, la rédaction ne modifie ni l’article, ni les titres des articles publiés qui restent le reflet des informations dont nous disposions à la date de publication.

Analyse des frais de scolarité entre 2012-2013 et 2016-2017, école par école

En 2018, l’enseignement supérieur français compte 201 écoles d’ingénieurs :

  • 112 écoles publiques exclusivement sous la tutelle du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (dont 65 écoles publiques internes à une université) ;
  • 35 écoles publiques sous la tutelle d’un autre ministère ou d’une collectivité locale, ou sous une tutelle partagée avec un autre ministère ;
  • 54 écoles privées.

Si des modifications ou des compléments doivent figurer dans ce tableau de News Tank, transmettez vos informations à education@newstank.fr .


Note : Ne figurent pas dans le tableau les écoles qui ne font pas payer de frais de scolarité ou qui rémunèrent leurs élèves. C’est le cas, par exemple, de l’Ecole polytechnique, de Saint-Cyr, de l’Ecole navale et l’Ecole de l’air.
Les frais de scolarité sont arrondis à l’euro.
Source(s) : CTI

Des écoles en augmentation

Parmi les 13 écoles affichant des augmentations de leurs frais de scolarité supérieures à 100 % entre 2012-2013 et 2016-2017, les plus fortes hausses sont pour l’Ensta École nationale supérieure de techniques avancées Bretagne, l’Ensae École nationale de la statistique et de l’administration économique ParisTech, l’Ensai École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information , IMT Institut Mines-Télécom Mines Alès, IMT Mines Albi Carmaux, l’Ensta ParisTech et l’Isae-Supaero.

Les cinq autres dépendent également d’un ministère technique :

  • l'INSTN Institut national des sciences et techniques nucléaires , qui passe de 600 € à 1 365 € (+128 %) ;
  • Télécom ParisTech et Télécom SudParis, qui passent de 1 180 € à 2 600 € (+120 %) ;
  • de l'ENPC Ecole nationale des Ponts et Chaussées - aujourd’hui Ecole des Ponts ParisTech , qui passe de 1 302 € à 2 765 € (+ 112 %) : c’est la plus chère des écoles publiquessur la période étudiée ;
  • l'Enac École nationale de l’aviation civile connaît une hausse de 110 % en passant de 610 € à 1 280 €.

Neuf écoles indiquent avoir augmenté leurs frais de scolarité entre 20 et 100 % sur cette période :

  • Cinq écoles dépendant exclusivement du ministère en charge de l'ESR Enseignement supérieur et recherche (l'Ensea École nationale supérieure de l’électronique et de ses applications , Polytech Sorbonne, SeaTech, l'Esiroi École supérieure d’ingénieurs Réunion Océan Indien et l'Ensiie École nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise ) ;
  • trois écoles privées (l'ESILV École supérieure d’ingénieurs Léonard de Vinci , Supélec et l'Ecam École catholique d’arts et métiers Lyon) ;
  • une école dépendant de la ville de Paris (l'EIVP École des Ingénieurs de la Ville de Paris ).

Une grande majorité des écoles connaissent donc une augmentation de frais de scolarité se situant entre 0,7 % et 20 %.

Interrogé sur ces données, Jean-Michel Nicolle, directeur de l'EPF Ecole polytechnique féminine - devenue EPF Ecole d’ingénieurs et président de l'UGEI Union des grandes écoles indépendantes déclare à News Tank, le 16/05/2018 :

« Les droits restent très inférieurs aux coûts de revient de la formation qui doit être compris entre 10 000 € et 20 000 € selon les écoles. Si les droits augmentent, les élèves boursiers (dans les écoles publiques) restent exonérés. Les exigences pour les écoles sont croissantes (enseignants chercheurs, équipements…) et on peut constater, qu’en définitive, le financement de la croissance est plutôt bien contrôlé ! »

En mars 2017, à la suite de la publication d’arrêtés fixant les frais de scolarité de certaines écoles pour la rentrée 2017, le syndicat étudiant Unef qualifiait la situation comme étant « hors de contrôle ».

Le syndicat pointait l’IMT Lille-Douai (2 150 € par an), Mines ParisTech ( 2 450 €), Télécom École de management (école de l’IMT, à 6 100 €) et CentraleSupélec (2 570 €).

L’Unef écrivait alors que « si les frais d’inscription dans ces établissements ne sont pas directement régulés par l’Etat, cette hausse traduit un choix politique de désengagement du financement de l’enseignement supérieur et de laisser la porte ouverte a des frais d’inscription particulièrement élevés. La promulgation de ces arrêtés par le ministère de l’enseignement supérieur entérine le choix du gouvernement de laisser la porte ouverte à toutes les dérives ».

Le syndicat demandait le gel des frais d’inscription.

Des baisses dans huit écoles pour des questions de méthodologie

Huit écoles déclarent des baisses de frais de scolarité, allant de - 18,9 % à - 30,3 %.

Ainsi Centrale Marseille affiche des frais de scolarité diminuant de 24,5 % alors qu’ils devraient connaître une légère hausse, en restant autour de 600 €, dans la mesure où c’est une école publique dépendant exclusivement du ministère de l’ESR. Cela est lié au fonctionnement des données CTI, qui se basent sur des déclarations de l’école, qui peuvent interpréter différemment les chiffres à fournir.

Contactée par News Tank, Centrale Marseille précise ainsi :

« Les droits d’inscription à l’école sont ceux indiqués par le ministère, auxquels s’ajoutent la sécurité sociale étudiante, la mutuelle, la bibliothèque, le FSDIE Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes et la médecine préventive. Les 808 € [de 2012-2013] comprennent donc les droits d’inscription, qui cette année-là se montaient à 547 €, ainsi que ces autres frais. »

De son côté, l'Insa Institut national des sciences appliquées Toulouse précise également que la baisse est due à un changement de périmètre puisqu’entre 2012-2013 et 2016-2017, elle n’a plus pris en compte le coût de la sécurité sociale étudiante (217 € en 2017 - 2018).

Le cas de CentraleSupélec

CentraleSupélec est, depuis 2015, une école publique sous la double tutelle du ministère de l’économie et de l’ESR. Mais concernant les données CTI, elle déclare jusqu’en 2016-2017 deux cursus séparés avec des frais d’inscription différents :

  • un cursus « Centrale Paris », déclaré comme dépendant d’une école publique, sous tutelle de l’ESR ;
  • un cursus « Supélec », déclaré comme dépendant d’une école privée.

News Tank a respecté ce choix.

Pour la rentrée 2017, les frais de scolarité des deux cursus convergent à 3 500 €. Un montant qui faisait réagir Marc Renner Conseiller de site et d’établissements, en charge de la Nouvelle Aquitaine, du Centre Val de Loire et de PSL @ Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle… de la Cdefi Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs lorsque News Tank l’interrogeait, le 21/03/2018 :

« Nous voyons qu’il y a des approches différentes selon les ministères, et même au sein du Mesri, comme le montre l’exemple de CentraleSupélec [également sous tutelle du ministère de l’économie, et dont les droits pour la rentrée 2018 sont fixés à 3 500 €]. »

De son côté, Hervé Biausser Collaborateur @ Paxter
Officier de la Légion d’honneur.
, directeur de CentraleSupélec, indiquait à News Tank, le 04/04/2018 :

« Avant même la fusion, nos deux écoles étaient assez mal dotées par l’État. Aujourd’hui encore, nous avons une des moins bonnes dotations par étudiant de toutes les écoles d’ingénieurs. Cela a d’ailleurs conduit l’État à nous autoriser à porter nos frais d’inscription à 3 500 €, en 2017. »

À la rentrée 2018, l’école ne proposera, pour les nouveaux étudiants, que son nouveau cursus CentraleSupélec.

Écoles publiques du Mesri


Note : Ne figurent pas dans le tableau les écoles qui ne font pas payer de frais de scolarité ou qui rémunèrent leurs élèves. C’est le cas, par exemple, de l’Ecole polytechnique, de Saint-Cyr, de l’Ecole navale et l’Ecole de l’air.
Les frais de scolarité sont arrondis à l’euro.
Source(s) : CTI

Nesim Fintz Vice-président @ Université Paris-Seine • Conseiller auprès du directeur, en charge de l’I-site et des questions institutionnelles @ CY Tech
, directeur de l'EISTI École internationale des sciences du traitement de l’information, école d’ingénieurs mathématiques - informatique , école privée qui prévoit de devenir publique pour rejoindre le grand établissement Université Paris Seine analyse :

« Nous pouvons dire qu’il y a deux groupes d’écoles publiques, les plus chères sont aux alentours de 2600 € et les autres 2150 €. Ce qui me parait important c’est que le paradigme a changé et que les écoles publiques ont commencé à augmenter significativement leurs frais de scolarités.

Je prévois, à horizon de trois à cinq ans, que les frais de scolarités des écoles d’ingénieurs du Mesri vont converger vers 2 500 à 3000 €. »

En ce qui concerne le futur de l’EISTI au sein de Paris Seine, son directeur prévoit des frais de scolarité de 2 500 € contre 7 450 € actuellement.

Écoles publiques sous la tutelle de ministères techniques ou de la Ville de Paris


Note : Ne figurent pas dans le tableau les écoles qui ne font pas payer de frais de scolarité ou qui rémunèrent leurs élèves. C’est le cas, par exemple, de l’Ecole polytechnique, de Saint-Cyr, de l’Ecole navale et l’Ecole de l’air.
Les frais de scolarité sont arrondis à l’euro.
Source(s) : CTI

Écoles privées


Note : Ne figurent pas dans le tableau les écoles qui ne font pas payer de frais de scolarité ou qui rémunèrent leurs élèves. C’est le cas, par exemple, de l’Ecole polytechnique, de Saint-Cyr, de l’Ecole navale et l’Ecole de l’air.
Les frais de scolarité sont arrondis à l’euro.
Source(s) : CTI

Jean-Michel Nicolle affirme à News Tank au sujet des écoles privées :

« Une grande partie de la hausse des droits est la conséquence de la baisse d’autres ressources (subvention publique, taxe d’apprentissage…) et l’on observe que les droits sont plus élevés à Paris qu’en province. »

Analyse par typologie d’écoles (publiques, selon les ministères et privées)

Les écoles publiques sous la tutelle exclusive du Mesri affichent des frais de scolarité moyens compris entre 614,5 € (2012-13) et 643,5 € (2016-17).

Cette moyenne repose sur les frais déclarés par les écoles, qui ne correspondent pas toujours aux frais de scolarité imposés à l’essentiel de ces écoles par le Mesri au cours de cette période. Les périmètres pris en compte par les écoles dans leurs réponses peuvent varier.

• Dans les écoles d’ingénieurs publiques, les frais de scolarité sont fixés par arrêté ministériel ou interministériel (école sous double tutelle). Ils peuvent être fixés après consultation de la direction de l’école.

• Les chiffres utilisés ici sont ceux de la formation ingénieur sous statut étudiant.

• Les frais de scolarité des élèves ne venant pas de l’Union européenne - souvent majorés - ne sont pas utilisés.

Les écoles ayant une formation habilitée par la CTI doivent obligatoirement répondre à la collecte d’informations menée chaque année, en parallèle de la collecte des données presse Cdefi (en 2018, du 01/04 au 15/06) :

• En avril 2018, la CTI rappelait que ces informations déclaratives n’étaient pas sous sa responsabilité : « ces données engagent la responsabilité du directeur et nous attirons votre attention sur l’importance de leur exactitude » ;

• Elle demande le montant annuel par apprenant des frais de scolarité ou des droits d’inscription obligatoires versés à l’école, c’est-à-dire, le montant maximum annuel par apprenant facturé par l’école sur les années bac+3 à bac+5 de la formation d’ingénieur (hors bourses ou autres aides).


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