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La France, première destination des étudiants africains en 2015, en hausse de 5,2 % (Campus France)

Paris - Actualité n°80447 - Publié le 07/11/2016 à 17:31
©  D.R.
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Avec 133 893 étudiants africains accueillis en 2015, contre 126 968 en 2014 (+5,2 %), la France se place comme la première des destinations à l’international pour ces étudiants, devant l’Afrique du sud, le Royaume-Uni et les États-Unis, selon la note de Campus France intitulée “La mobilité internationale des étudiants africains” et publiée le 04/11/2016. « Les étudiants africains représentent à eux seuls 43 % des étudiants étrangers en France. (…) Si elle en accueille chaque année un peu plus, force est de constater qu’une proportion croissante se tourne cependant vers d’autres destinations », indique Campus France.

Du côté des établissements choisis, Campus France indique que les étudiants africains « fréquentent plus encore que les autres étudiants internationaux les universités (78 %), ils sont de plus en plus nombreux à intégrer les écoles d’ingénieurs (5,4 %) ou les écoles de management (4,9 %) ou les autres écoles (spécialisées, artistiques, CPGE Classe préparatoire aux grandes écoles …) », tout en notant que ce choix est « très variable » selon la nationalité des étudiants.

« Le nombre d'étudiants africains devraient doubler d’ici 2020. (…) La France a pour ambition d’accompagner la montée en puissance de tous les talents africains. L’internationalisation est un enjeu d’attractivité, d’influence, de développement et un enjeu économique. L’enseignement supérieur est devenu un secteur économique avec une concurrence brutale, dans laquelle nous devons trouver notre place, à travers un esprit de coopération mutuelle bénéfique », déclare Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, à l’occasion des Rencontres Campus France, qui se déroulent du 07 au 09/11/2016 sur le thème de l’Afrique.

373 303 étudiants africains en mobilité internationale en 2013

  • Pour 2013, l’Unesco a évalué à 373 303 le nombre d’étudiants africains en mobilité internationale dans le cadre d’études diplômantes, soit environ 10,5 % de la mobilité étudiante mondiale.
  • Le volume de ces étudiants a reculé de 10 % depuis 2011 (412 516 étudiants). 
  • Ils sont légèrement plus attirés par des pays anglophones (41,1 %) que francophones (37,4 %), rarement lusophones (1,9 %).
  • La mobilité vers l’Europe communautaire diminue (-11 % entre 2012 et 2013) au profit notamment du Moyen-Orient (+85 % en un an) et plus légèrement l’Asie (+6,6 %).

Afin d’accompagner le développement du secteur universitaire africain, Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, fait plusieurs propositions :

• « renforcer la coopération universitaire et scientifique franco-africaine ;

• accroître la mobilité étudiante, par le développement de l’offre de formation anglophone - pour laquelle il n’y a pas de contradiction avec la francophonie -, et par une politique de visa plus adaptée ;

• intensifier son soutien aux établissements qui mènent des partenariats académiques en Afrique, par exemple le projet de l’Insa euro-méditerranée ;

• renforcer la démarche numérique car l’attractivité se joue sur le terrain de la formation dématérialisée ;

• soutenir la partie “enseignement supérieur” dans le cadre des programmes de l’AFD, dont les financements vont augmenter ».

La mobilité des étudiants africains en France

Les pays d’origine

Campus France fait trois constats :

  • L’Afrique reste très nettement le premier continent de la mobilité étudiante vers la France avec 43,2 % des étudiants étrangers à la rentrée 2015, même si ce taux a légèrement reculé sur les cinq dernières années (44 % en 2010).
  • La part majoritaire du Maghreb par rapport à celle de l’Afrique Subsaharienne reste stable (53 % des étudiants africains accueillis).
  • En dehors de l’Algérie et de la Tunisie dont les effectifs en mobilité avaient diminué pendant le « printemps arabe », la quasi-totalité des principaux pays d’origine des étudiants africains sont en hausse sur la période étudiée ; à l’exception de la Mauritanie qui diminue fortement, du Cameroun qui semble se stabiliser après une période de baisse, et du Sénégal qui repart à la hausse en 2015.

La part de la France dans la mobilité des pays d’Afrique (2015-2016)

Source(s) : MENESR-Dgesip-DGRI-SIES

Des effectifs en hausse à l’université

Le nombre d'étudiants choisissant l’université augmente de 3,2 % par rapport à 2010, soit 100 893 étudiants qui se répartissent entre :

  • Licence : 44,1 % (43,4 % en 2014-2015).
  • Master : 48,3 % (48,1 % en 2014-2015).
  • Doctorat : 7,7 % (8,5 % en 2014-2015).

Les étudiants les plus nombreux à intégrer les écoles de commerce sont les Sud-africains (14,4 % d’entre eux font ce choix), les Nigérians (13,8 %) et les Kényans (9,2 %). Du côté des écoles d’ingénieurs, ce sont les Marocains (10,7 %), les Camerounais (8,5 %) et les Tunisiens (7,2 %).

Sciences, Staps et droit en augmentation

  • Sciences et Staps : 36,1 % (32,7 % en 2014-2015). En augmentation de 10,6 % sur cinq ans. 
  • Sciences économiques et AES-gestion : 23 % (22,9 % en 2014-2015). Nombre en retrait sur cinq ans (-5,6 %) et notamment au niveau doctorat qui a vu ses effectifs diminuer d’un tiers. 
  • Langues, lettres et sciences humaines : 20,5 % (19,9 % en 2014-2015). En augmentation de 10,6 % depuis 2010, surtout au niveau master (+22,6 %) et malgré un net recul des doctorants (-22,9 %). 
  • Droit - sciences politiques : 11,8 % (12 % en 2014-2015). Soit la plus nette évolution à la hausse depuis 2010 (+12 %), autant en licence qu’en master, mais pas en doctorat (-14,6 %). 
  •  : 8,6 % (8,9 % en 2014-2015). La filière a perdu le cinquième de ses effectifs en cinq ans (-21 %), seul le niveau licence ayant augmenté. 

Il est difficile de venir étudier en France pour 66 % des étudiants

  • À la fin de leur séjour d’études en France, 40 % envisagent la recherche d’emploi et 17 % celle d’un stage, les autres continuant leurs études ou restent indécis. 
  • Ils ne sont que 22 % à projeter de travailler à l’étranger, alors que 17 % y sont fermement opposés.
  • Bien qu’y étant parvenus, 66 % des étudiants estiment difficile, pour les étudiants de leur pays, de venir étudier en France (dont 16 % très difficile), principalement du fait de la difficulté d’obtention du visa (64 % des concernés), du coût de la vie en France (61 %) et de la difficulté à préparer le dossier administratif (53 %).

Les étudiants africains valorisent la quaité de l'enseignement et la reconnaissance du diplôme dans le choix de la France - ©  Campus France

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Fiche n° 1948, créée le 05/05/2014 à 12:26 - MàJ le 15/04/2024 à 16:15

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