Professeurs : demain, tous formés ? - Réseau des INSPÉ
Un débat stratégique pour répondre aux nouveaux enjeux de l’enseignement et de l’éducation à l’aube d’un nouveau quinquennat et d’une nouvelle législature.
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Depuis 30 ans, des réformes successives de la formation initiale ont été mises en œuvre, sans que jamais les effets de la formation précédente n’aient pu être évalués. Les propositions que nous portons aujourd’hui auprès des candidats à la présidentielle s’inscrivent dans un processus d’amélioration du modèle de formation actuellement en place.
Enseigner ou éduquer est un métier : on ne s’improvise pas professeur ou CPE. Ce métier complexe s’apprend à l’université, progressivement et dans la durée. Le cursus de formation initiale doit être pensé globalement. Il doit s’initier en licence, comme entrepris dans plusieurs universités sous des formes diverses, avec un premier contact avec le métier, se spécifier dans un master dédié (master MEEF) et se poursuivre après l’obtention du concours.
Constats :
- 50 % des enseignants débutent leur carrière sans jamais avoir vu un élève pendant leur formation.
- Les concours actuels ne permettent pas d’évaluer l’ensemble des compétences professionnelles.
- En 10 ans, les démissions d’enseignants ont triplé.
- Dans le 2nd degré, de plus en plus d’étudiants choisissent d’être contractuels plutôt que d’être recrutés dans les conditions actuelles.
- 22 % des enseignants devant élèves sont des contractuels insuffisamment formés.
Selon une enquête du Réseau des INSPÉ, en 2021, 64 % des étudiants des INSPÉ plébiscitent l’alternance. Cela démontre, chez les étudiants, une aspiration forte à davantage de professionnalisation.
Intervenants
- Isabelle Barth, professeure des universités à l’Université de Strasbourg
- Alain Frugière, président du Réseau des Inspé et directeur de l’Inspé de Paris
- Guillaume Gellé, vice-président de France Universités et président de l’Urca
- Olivier Maulini, professeur à l’Université de Genève