Exclusif[Série] ANR : « Augmenter le montant moyen des projets serait important » ; vision et priorités de C. Giry
« L’agence est aujourd’hui installée dans le paysage, ce qui n’a pas toujours été le cas », déclare Claire Giry
Présidente @ Agence nationale de la recherche (ANR)
, présidente de l’ANR
Agence nationale de la recherche
depuis septembre 2024, à News Tank, le 04/07/2025. Elle s’exprime sur sa vision et ses priorités, dans le cadre de la série que nous consacrons à l’ANR à l’occasion de ses 20 ans.
L’ANR a porté des « volets centraux de la LPR
Loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur
, avec l’augmentation du préciput, la croissance des dispositifs pour la recherche partenariale (Carnot, Labcom etc.)… Et bien sûr le taux de sélection des projets a été la priorité la plus visible : 22,7 % en 2021 contre 17 en 2020, c’était spectaculaire. Nous sommes aujourd’hui à 24,4 %. »
« Après ces années de montée en puissance, il faut consolider les choses, mais aussi apporter des inflexions, pour s’adapter à un contexte qui évolue fortement et vite », déclare-t-elle.
Elle annonce viser « un taux de sélection stabilisé, proche du taux actuel », alors que la LPR prévoyait d’atteindre 30 %. « Je pense qu’augmenter le montant moyen des projets serait important dans les années à venir, si les budgets le permettent », estime Claire Giry.
Alors que l’agence vient d’être évaluée par le Hcéres
Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur
et prépare à la fois son plan d’action 2026 et son contrat triennal, la présidente expose ses priorités : l’attractivité de la recherche et le soutien aux jeunes chercheurs ; l’Europe et l’innovation pour augmenter la participation des entreprises.
La simplification est par ailleurs un « enjeu central » et des mesures ont été présentées lors du CA
Conseil d’administration
, le 03/07.
Interrogée sur sa vision générale du financement de la recherche, elle défend la coexistence de deux modalités d’action : « Une recherche libre qui défriche et forme de jeunes chercheurs, et par ailleurs une recherche pilotée étroitement, sur des enjeux socio-économiques et de souveraineté. »
De témoin à actrice de l’évolution de l’ANR
Quelle est votre “histoire” avec l’ANR dont vous avez pris la présidence en septembre 2024 ?
J’ai été un témoin direct de plusieurs étapes structurantes de l’Agence. À Matignon, au moment de la loi LRU Libertés et Responsabilités des Universités (loi LRU ou loi Pécresse du nom de la ministre Valérie Pécresse), appelée loi d’autonomie des universités, du 10/08/2007 adoptée sous le gouvernement Fillon , je participais à la réflexion sur l’autonomie des universités qui les a amenées à jouer un rôle renforcé en matière de recherche. Et la création de l’ANR très peu de temps avant, leur a donné la possibilité d’appuyer leur dynamique scientifique en déposant des projets.
J’ai été une actrice directe, en 2011, lors de la création du programme d’investissements d’avenir dont l’ANR est devenue un des opérateurs. J’étais alors au MESR
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
, je dirigeais le service commun Dgesip
Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle
-DGRI
Direction générale de la recherche et de l’innovation
, et nous avions des réunions tripartites très stimulantes avec le CGI
Commissariat général à l’investissement
(devenu depuis SGPI
Secrétariat général pour l’investissement
) et l’ANR pour concevoir et organiser les appels à projets.
Ce nouveau rôle, d’opérateur pour le PIA Programme d’investissements d’avenir , a été alors rendu possible grâce à la confiance existante dans les processus de l’ANR pour conduire des évaluations robustes. Il a pris de l’ampleur et aujourd’hui, selon les années, les décaissements annuels liés à France 2030 sont du même ordre de grandeur que ceux du plan d’action de l’ANR.
Ensuite, en tant que DGRI, j’ai accompagné la mise en œuvre de la LPR, dont plusieurs mesures phares étaient portées par l’ANR.
J’ai candidaté à la présidence parce que c’était une façon d’être utile à la recherche française. L’ANR est très présente dans les laboratoires, dans les dynamiques de recherche et à l’international.
Vous évoquez la mise en place de la LPR… Dans quel contexte avez-vous pris la présidence de l’ANR ?
J’ai pris la présidence de l’ANR à l’automne 2024, à un moment où la mise en œuvre de la LPR était très engagée. L’agence, après la présidence de Thierry Damerval
Envoyé spécial pour la science, la technologie et l’innovation @ MESR/MEAE • Président-Directeur général @ Agence nationale de la recherche (ANR)
, est d’une grande robustesse. La confiance des chercheurs, que nous mesurons dans nos baromètres, repose sur la qualité des processus, mais également sur le taux de sélection des projets : lorsqu’un projet sur dix est retenu, cela crée une impression de loterie, quand c’est un sur quatre, comme aujourd’hui, c’est bien accepté.
L’ANR a porté d’autres volets centraux de la LPR, avec l’augmentation du préciput, la croissance des dispositifs pour la recherche partenariale (Carnot, Labcom etc.)… Et bien sûr le taux de sélection des projets a été la priorité la plus visible.
Nous sommes aujourd’hui à 24,4 % de taux de succès »Les premières années il a même pu progresser plus vite que sous le seul effet de la LPR, car le plan de relance a permis d’ajouter des crédits ponctuels apportant très vite un taux de sélection pour l’appel à projets générique plus favorable pour les chercheurs : 22,7 % en 2021 contre 17 % en 2020, c’était spectaculaire. Nous sommes aujourd’hui à 24,4 %.
L’ANR a su s’adapter très vite à cette croissance rapide, les équipes ont pu gérer un volume important de dépôts tout en restant fiables sur les processus. La communauté scientifique l’a bien perçu.
Les laboratoires ont bénéficié de retours importants. Les établissements ont bien accueilli cette dynamique, alors qu’ils étaient auparavant plus réservés en raison du coût que représentait pour eux la gestion des projets. La croissance du préciput, notamment sur les parts hébergeur et site du préciput, qui est aujourd’hui à 30 %, a aussi changé la perception par les institutions de recherche.
Ses priorités : consolidation, simplification et impact
Quelle est votre feuille de route, désormais ?
Après ces années de montée en puissance, il faut consolider les choses, mais aussi apporter des inflexions, pour s’adapter à un contexte qui évolue fortement et vite. Nous devons disposer d’outils plus réactifs, dans un contexte budgétaire tendu, pour continuer à jouer un rôle moteur dans les dynamiques de recherche et d’innovation, et les dynamiques européennes.
Préparer le nouveau plan d’actions 2026, et le contrat triennal »Nous avons amorcé ce travail, pour préparer le nouveau plan d’actions 2026, et le contrat triennal dans lequel il s’inscrit. Notre rapport Hcéres vient, de plus, d’être publié, et il est très intéressant. Nous avions identifié la plupart des inflexions à apporter, sur une base très solide, et il nous conforte dans ces orientations.
Nous devons à chaque fois que cela est possible articuler nos instruments aux opportunités européennes, nous avons beaucoup travaillé à ce sujet, pour encourager les équipes françaises à y répondre. Nous aurons de nouvelles mesures à ce sujet dans l’appel à projets générique qui paraîtra en juillet.
L’objectif, à travers notre action, est également de renforcer des politiques nationales structurantes, comme la science ouverte, pour laquelle l’ANR a été motrice ces dernières années, ou encore l’intégrité scientifique. Le Hcéres nous y encourage également, notamment sur le travail sur les données.
Un autre objectif fort est de renforcer le travail pour montrer davantage l’impact des projets que nous finançons, en particulier vers les décideurs.
La simplification un enjeu central »La simplification est par ailleurs un enjeu central. L’agence a déjà beaucoup travaillé sur ce point ces dernières années avec, par exemple, l’harmonisation des procédures entre agences de financement (via le portail appelsprojetsrecherche.fr notamment) ou avec la suppression du reporting scientifique intermédiaire : aujourd’hui aucun rapport n’est exigé en cours de projet, il n’y a que le rapport final.
Nous voulons aller encore plus loin avec des mesures ambitieuses que nous avons présentées à notre conseil d’administration le 03/07.
Vous contestez donc l’idée que l’ANR soit trop bureaucratique ?
Je n’avais pas cette perception depuis le ministère, je ne l’ai pas eue non plus en arrivant à la présidence de l’agence. Et contrairement à certaines idées reçues qui persistent, les évolutions apportées ces dernières années ont été clairement ressenties par les chercheurs sur le terrain.
Mais ne nous arrêtons pas en chemin et continuons à nous interroger régulièrement sur nos pratiques ! C’est nécessaire pour toutes les questions de simplification, qui s’apprécient d’ailleurs sur toute la chaîne, jusqu’à la manière dont sont gérés les projets dans les laboratoires.
Ce changement d’état d’esprit nous a permis de trouver de nouveaux allègements »Dans le cadre des travaux sur la simplification que nous menons, lors de réunions hebdomadaires avec les équipes, nous cherchons à aller le plus loin possible, tout en restant rigoureux dans la gestion de l’argent public.
Ce changement d’état d’esprit nous a permis de trouver de nouveaux allègements à mettre en œuvre. Nous devrons beaucoup communiquer sur ces évolutions, et le Hcéres nous y encourage, pour que l’esprit dans lequel nous les avons imaginées persiste dans leur déploiement sur le terrain.
La part des AAP Appel à projets dans le financement de la recherche en France n’est-elle pas excessive ? Ce mode de financement est-il désormais accepté ?
Aujourd’hui, l’ANR n’est plus contestée par les chercheurs qui la pratiquent, soit en posant des projets, soit en participant à des comités. C’est une donnée objectivée dans nos baromètres, et le Hcéres l’a également confirmé en comparant nos processus aux meilleures pratiques internationales.
Un instrument de lutte contre le “mandarinat” »L’agence est aujourd’hui installée dans le paysage, ce qui n’a pas toujours été le cas. Certes, la recherche sur projets demande des efforts : elle mobilise du temps pour les chercheurs. Mais le bénéfice est clair : ce sont des financements qui arrivent directement dans les laboratoires, et sur des projets de qualité, bien construits. Cela a une vraie valeur pour le pays. Ces financements ne se diluent pas.
C’est aussi un instrument de lutte contre le “mandarinat”, comme le disent certains des témoins que vous avez interrogés : les jeunes chercheurs qui portent un projet gagnent en autonomie. Cela compte dans leur évolution de carrière.
En comparaison européenne, nous avons mis à jour les chiffres qui ont présidé aux mesures sur l’ANR incluses dans la LPR. Aujourd’hui, seulement 6 % de la Dirda Dépense intérieure de recherche et développement des administrations va vers l’ANR (c’était 4 % avant la LPR), contre 13 % en Allemagne, 16 % en Suisse et 20 % aux Pays-Bas. Nous avons vocation à faire progresser cette part, sans déséquilibrer le système.
La LPR visait 30 % de taux de succès aux AAP, sera-t-il atteint ?
Nous visons désormais un taux de sélection stabilisé, proche du taux actuel (24,4 %), et nous y travaillons avec le soutien du MESR. Je pense qu’augmenter le montant moyen des projets serait important dans les années à venir, si les budgets le permettent.
Avec les mesures sur la rémunération des chercheurs et enseignants chercheurs, et l’inflation, les coûts ont augmenté. La durée des projets est aujourd’hui en moyenne de cinq ans là où elle était de trois ans avant la LPR.
C’est une évolution majeure, et il faut conforter cela, car des projets plus longs et mieux financés augmentent l’attrait de la recherche sur projets et son bénéfice.
La montée en puissance de l’ANR au cours des 20 dernières années correspond-elle au développement d’une recherche plus dirigée ou soumise à des effets de mode ?
Certaines perceptions persistent, même quand les faits ont changé »Ce sont des critiques anciennes qui me semblent un peu datées aujourd’hui. Lors de ma nomination, j’ai entendu à la radio que le taux de succès était à 10 % … alors que nous étions proches de 25 % ! Certaines perceptions persistent, même quand les faits ont changé.
De même pour l’AAPG Appel à projets générique - anciennement appelé “blanc”, un terme qui est toujours utilisé - qui représente en réalité la très grande majorité de notre budget (80 %). Il est piloté par la curiosité, sans orientation thématique imposée. Il repose sur 57 comités d’évaluation qui couvrent tous les domaines scientifiques. Tous les projets de recherche doivent pouvoir se retrouver à l’ANR, le seul critère étant celui de l’excellence scientifique.
Les dispositifs thématiques, comme les Labcoms, peuvent aussi concerner tous les champs scientifiques. Les actions “jeunes chercheurs” concernent elles aussi toutes les disciplines.
S’il y a des thématiques qui émergent, comme l’intelligence artificielle, ce n’est pas en raison d’un effet de mode : ce sont des domaines qui prennent de l’ampleur naturellement, par le fait que les chercheurs déposent dans ce domaine. Notre action est le reflet des dynamiques scientifiques.
L’approche vers une recherche dirigée existe bien également, et elle est assumée par France 2030, dont nous sommes opérateurs, via notamment les PEPR Programmes et équipements prioritaires de recherche . C’est important qu’un système national de recherche repose sur deux modalités d’actions : une recherche libre qui défriche et forme de jeunes chercheurs, et par ailleurs une recherche pilotée étroitement, sur des enjeux socio-économiques et de souveraineté. Il y a aussi aujourd’hui les agences de programmes, qui interviennent sur l’animation des PEPR et la proposition de nouveaux programmes.
Ces nouvelles agences trouvent-elles leur place ?
Leur rôle s’installe progressivement. Lors de la création des agences de programmes, j’étais au ministère : notre objectif n’était pas de créer des mini-ANR. Les rôles sont désormais clarifiés, le ministre s’est exprimé dans ce sens, et le système dans son ensemble progresse.
L’ANR met à la disposition des agences de programmes des données utiles pour leur travail de cartographie scientifique, et les agences contribuent à nos comités de pilotage de la programmation. Elles mettront en œuvre les futurs PEPR, en pilotant et en animant les travaux. Et quand elles auront ponctuellement besoin de lancer des appels à projets, elles pourront s’appuyer sur l’ANR comme nous le faisons pour les PEPR actuels, en tant qu’opérateur de France 2030.
Nous devons dialoguer en continu. Le Hcéres a considéré que cette clarification du positionnement de chacun était importante.
Vers le COP Contrat d’objectifs et de performance 2026-2030
Vous évoquiez l’enjeu de démontrer l’impact de la recherche, comment allez-vous procéder ?
Je l’ai vécu du ministère : quand l’ANR propose des initiatives sur les dynamiques de recherche, elle est écoutée. L’agence, de par l’ensemble des projets qu’elle évalue, a une vision des tendances scientifiques dans tous les champs. Nous sommes les seuls à disposer de cette information.
Dans son précédent COP, l’ANR s’est structurée sur l’analyse des données et les méthodes d’impact, il faut poursuivre ce travail. Nous pouvons imaginer repérer des thématiques émergentes, suivre l’impact de nos instruments.
Identifier les politiques publiques qui s’appuient sur les résultats des projets que nous finançons »D’ores et déjà, nous valorisons mieux les travaux issus des projets que nous finançons : en suivant les publications, les brevets, mais aussi, et c’est moins connu, en identifiant les politiques publiques qui s’appuient sur les résultats des projets que nous finançons.
C’est très important que nous mettions en valeur cela, c’est notre lien avec la société.
Impact : l’exemple du cahier dédié aux océans
L’ANR a présenté au niveau interministériel son cahier sur l’Océan, publié en amont de la conférence scientifique mondiale sur les océans associée à l’Unoc, à Nice, début juin.
« C’est important sur un tel sujet de montrer les connaissances, les publications scientifiques, les brevets issus de ces projets et de valoriser les politiques publiques qui se sont appuyées sur ces travaux. Nous voulons multiplier ce type de production et mieux le mettre en valeur. Le Hcéres a également bien perçu le potentiel de ces travaux. »
Votre COP arrive à échéance et vous venez d’être évalué par le Hcéres. Quels seront les axes du contrat qui couvrira la période 2026-2030 ?
Nous venons de prendre connaissance du rapport Hcéres, porté par un comité de très haut niveau. C’est un moment important : cette évaluation s’appuie sur notre auto-évaluation et sur des auditions, et contribuera à la définition du futur COP. Nous sommes dans une logique d’amélioration continue, lancée dès la mandature précédente par Thierry Damerval.
Le COP 2021-2025, signé dans le contexte de la LPR, avait aligné les indicateurs sur les outils et les objectifs de cette loi. Le prochain aura vocation à s’aligner sur la revoyure de la LPR. Il intégrera de nouvelles propositions que nous portons, ainsi que les attentes du ministère et la prise en compte des recommandations du Hcéres, c’est très important.
Nous avons beaucoup travaillé sur les évolutions du plan d’action 2026 et la préparation du futur triennal, cela se retrouvera dans le COP. Trois axes structurent cette réflexion.
- D’abord, l’attractivité de la recherche et le soutien aux jeunes chercheurs. Nous avons été à ce sujet en mesure de mettre en œuvre le programme Choose France For Science (France 2030) dans un délai très rapide.
- Ensuite, l’Europe : l’État attend que les équipes françaises déposent davantage de projets européens. De notre côté, nous nous efforçons, chaque fois que cela est possible, de concevoir nos instruments en articulation avec cette ambition, afin qu’ils puissent constituer un tremplin.
- Le troisième axe porte sur l’innovation. Nous expérimentons des calendriers plus courts sur certains dispositifs, pour évaluer les projets intégrant des entreprises, afin de passer d’un an à six mois de délai. Cela demande une adaptation importante.
Comment allez-vous intégrer l’IA dont vous mentionniez tout à l’heure que l’ANR devait se saisir ?
Nous allons bénéficier des ressources de calcul de Genci Grand équipement national de calcul intensif pour travailler dans un cadre souverain. Nous avons plusieurs pistes de travail, comme l’analyse des conflits d’intérêts, la mesure de l’impact des projets et l’évaluation de leur bilan.
Nous interdisons toutefois l’usage de l’IA générative aux membres des comités et aux experts pour évaluer les projets, afin d’éviter tout risque lié à la souveraineté des données.
Nous avons à poursuivre notre réflexion, ce que nous faisons d’ailleurs avec d’autres agences au sein de Science Europe, sur la manière dont l’IA peut nous aider dans notre travail d’organisation de l’évaluation.
Le rôle de l’ANR sur la science ouverte
« Sur la science ouverte, l’ANR a joué un rôle pionnier avec les autres agences de financement, notamment européennes. Notre politique s’est bâtie dans une démarche de concertation nationale, autour de la feuille de route française, mais aussi européenne et internationale.
Nous sommes ainsi membres fondateurs de la Coalition S, pour favoriser l’accès ouvert immédiat aux publications scientifiques et promouvoir une diversité de modèles de publications. Nous demandons depuis plusieurs années systématiquement à nos porteurs de projets de rendre leurs publications en accès ouvert immédiat sous une licence CC-BY. Cet engagement reste un pilier fort de notre action. »
L’ANR a pris pour modèle des agences étrangères lors de sa création. Aujourd’hui est-elle devenue une source d’inspiration à l’international ?
Le budget en forte croissance de l’ANR au cours des dernières années a été observé à l’international. L’ANR est membre de Science Europe, et elle participe au GRC (Global Research Council), qui est le lieu d’échanges entre agences de financement du monde entier. Nous travaillons ensemble sur les questions de science ouverte, d’intégrité, de réponse aux défis globaux.
Les échanges sur l’intelligence artificielle sont actuellement parmi les plus actifs. Je trouverais intéressant d’envisager des expérimentations conjointes à ce sujet.
L’ANR est aujourd’hui engagée dans plusieurs programmes communs avec les agences de financement allemande et canadienne notamment.
Ce qui inspire particulièrement nos partenaires internationaux, c’est le dispositif France 2030, perçu comme un programme focalisé sur des domaines de souveraineté et bénéficiant d’un soutien massif.
La célébration des 20 ans de l’ANR
• Le 17/10 : un colloque « science et société » au Sénat. « Nous avons de très beaux projets à mettre en valeur. »
• Le 10/10 : un événement institutionnel.
• Le 11/12 : un colloque organisé avec Science Europe, consacré à la confiance dans la science, avec une vision mondiale du sujet.

Parcours
Présidente
Directrice générale de la recherche et de l’innovation
Directrice générale déléguée
Directrice du programme centres d’excellence
Directrice du centre de Fontenay-aux-Roses, et directrice adjointe de la recherche fondamentale à compter de début 2016
Directrice des partenariats et des relations extérieures
Chef du Service coordination stratégique et territoires, notamment en charge des investissements d’avenir et des territoires
Conseillère technique pour l’enseignement supérieur et la recherche
Adjointe au Directeur des sciences du vivant
Adjointe au Directeur des relations internationales
Conseillère pour la communication et les relations internationales
Responsable de la communication et de l’animation scientifique
Établissement & diplôme
Docteure en biologie moléculaire et cellulaire
Fiche n° 5727, créée le 03/09/2014 à 16:32 - MàJ le 04/07/2025 à 14:23
Agence nationale de la recherche (ANR)
Catégorie : Établissements publics
Adresse du siège
86 rue Regnault75013 Paris France
Consulter la fiche dans l‘annuaire
Fiche n° 1937, créée le 05/05/2014 à 12:26 - MàJ le 04/07/2025 à 14:23