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[Vu de l’international] MI5, R&D et éducation au Canada, Israël : tour du monde de l’Esri, n° 171

News Tank Éducation & Recherche - Paris - Récap n°323211 - Publié le 03/05/2024 à 16:34
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Au Royaume-Uni, le MI5 alerte sur le fait que des États étrangers ciblent des recherches sensibles dans les universités britanniques, le prochain budget fédéral australien devrait alléger la dette des étudiants, le Canada prévoit une forte augmentation du financement de la R&D Recherche et développement et de l'éducation, l’Autorité israélienne de l’innovation lance un nouveau fonds pour créer trois incubateurs deep tech…

Autant d’informations que vous retrouvez dans cette nouvelle édition de « Vu de l’international », proposée par News Tank.

Bonne lecture !


Actualités à la une

Royaume-Uni : le MI5 alerte sur le fait que des États étrangers ciblent des recherches sensibles dans les universités britanniques

« Le MI5 [Service de la sûreté britannique] a averti les universités que des États étrangers hostiles ciblaient des recherches sensibles, tandis que les ministres concernés envisagent des mesures pour renforcer les protections », rapporte The Guardian.

Les vice-chanceliers de 24 grands établissements, dont Oxford, Cambridge et l’Imperial College London, ont été informés de la menace par Ken McCallum, le directeur général du service de sécurité intérieure, et Felicity Oswald, la responsable du National Cybersecurity Centre.

Le gouvernement britannique envisage d’augmenter le financement visant à améliorer la sécurité des sites sensibles. Oliver Dowden, vice-premier ministre, a annoncé un projet de consultation sur un ensemble de mesures qui pourraient inclure « l’octroi d’une habilitation de sécurité au personnel clé des universités et un processus renforcé pour améliorer la transparence du financement, notamment avec les institutions étrangères », précise l’article.

Ces mesures porteront sur une petite partie des recherches universitaires, et plus particulièrement sur celles qui sont « susceptibles d’avoir une double utilité dans la vie civile et militaire ».

Australie : le prochain budget fédéral devrait alléger la dette des étudiants

Anthony Albanese - ©  D.R.

Des mesures d’allègement de la dette étudiante sont attendues dans le budget fédéral australien du 14/05/2024, après que le Premier ministre Anthony Albanese a reconnu les lacunes du programme de prêts dans l’enseignement supérieur, le Higher Education Loan Programme (Help), rapporte Times Higher Education.

Anthony Albanese a déclaré que le gouvernement examinait les recommandations d’experts de l’Australian Universities Accord visant à réformer le système de prêts aux étudiants (connu sous le nom de « Hecs » - Higher Education Contribution Scheme) et qu’il ferait « des annonces assez rapidement ».

Sur la question de savoir si les remboursements élevés de la dette découragent les inscriptions à l’université, le groupe d’experts avait énoncé des recommandations pour rendre le système « plus simple et plus équitable » : « Il y a toute une série de domaines dans lesquels nous devons faire beaucoup mieux avec la jeune génération, et Hecs est l’un d’entre eux », a souligné le Premier ministre.

Times Higher Education, 23/04/2024 

Le Canada prévoit une forte augmentation du financement de la R&D et de l'éducation

« Après des années de plaintes pour sous-financement, le gouvernement canadien a annoncé des plans pour augmenter significativement les dépenses dans la recherche et l'éducation - notamment de nouveaux investissements dans l’intelligence artificielle, les infrastructures de recherche et les bourses d'études », rapporte Science Business.

Les plans, annoncés le 16/04/2024 dans le cadre de l’exercice budgétaire canadien qui vient de commencer, sont financés à hauteur de 2 Md$ (1,36 Md€) sur les cinq prochaines années pour « construire des installations informatiques locales pour le développement de l'IA Intelligence artificielle , plutôt que de continuer à dépendre des infrastructures informatiques américaines ou étrangères ».

Le gouvernement prévoit également d'étendre un système pilote d’IA « afin que son ministère des Transports puisse contrôler 100 % du fret aérien entrant dans le pays pour détecter d'éventuelles menaces terroristes ». Il a également annoncé une augmentation des bourses par étudiant pour les masters, les doctorats et les post-doctorats. 

Corée du Sud : face à la baisse du nombre d'étudiants, les universités créent des communautés de retraités sur les campus

Université de Tongmyong et Université de Chosun - © DR.

« Certaines universités sud-coréennes se tournent vers une population plus âgée pour remplir leurs campus et générer des revenus supplémentaires dans un contexte de réduction de la population étudiante », écrit Korea JoongAng Daily.

L’Université de Tongmyong et l’Université Chosun ont signé en mars 2024 un protocole d’accord pour créer une communauté de retraités sur leur campus. Elle sera construite près de l’entrée principale de l’Université Tongmyong, à Busan, et comprendra environ 600 logements. La communauté de l’Université Chosun comptera environ 700 résidences et sera construite à Gwangju.

« Les personnes âgées paieront pour séjourner dans les communautés sur le campus, tandis que l’université offrira divers cours et un soutien en matière de soins de santé. Des programmes seront également mis en place pour permettre aux personnes âgées et aux étudiants de se rencontrer. Dans un contexte de baisse de la population étudiante, les universités prévoient d’exploiter le marché des maisons de retraite ».

Selon l’Institut coréen de développement de l'éducation, il y avait 5,1 millions d'élèves dans les écoles primaires, les collèges et les lycées en mars 2024. Ce nombre devrait baisser de 5,9 % pour atteindre 4,83 millions en 2026.

L’Autorité israélienne de l’innovation lance un nouveau fonds pour créer trois incubateurs deep tech

L’Autorité israélienne de l’innovation a dévoilé aujourd’hui un nouveau « Fonds d’incubation » (Incubator Fund) pour les technologies deep tech dans le cadre de son initiative « Boost for the Israeli High-Tech », qui « met l’accent sur le développement de nouvelles start-up tout en diversifiant le paysage technologique et en renforçant la compétitivité d’Israël en matière d’innovation par rapport aux centres d’innovation mondiaux », indique l’organisation.

Le nouveau fonds invite les entreprises israéliennes et internationales, ainsi que les fonds de capital-risque, à soumettre des propositions en vue d’obtenir des subventions pouvant atteindre 40M de NIS (9,8M€) pour le fonctionnement de trois nouveaux incubateurs technologiques.

Les incubateurs sélectionnés se concentreront sur « l’investissement dans les entreprises deep tech opérant dans des secteurs tels que la santé, la bio-convergence, la technologie alimentaire, la technologie agricole, la technologie climatique », ainsi que d’autres domaines caractérisés par « une grande complexité technologique et l’innovation, une réglementation complexe, de longs processus de pénétration du marché et des offres de produits tangibles », précise le communiqué.

Le chiffre

41 % des diplômés ayant été les premiers de leur famille à aller à l’université ont eu besoin d’une aide financière, selon une enquête de Universities UK United Kingdom menée au Royaume-Uni auprès de 6 004 diplômés britanniques et de 4 006 non-diplômés, âgés de 24 à 40 ans.

  • 14 % d’entre eux ont déclaré que, sans aide financière, ils auraient changé d’université pour se rapprocher de leur domicile ou auraient vécu dans leur famille pour économiser de l’argent.
  • Parmi les principaux facteurs qui pourraient empêcher les personnes qu’ils connaissent de s’inscrire à l’université, 63 % ont cité l’augmentation du coût de la vie, 59 % la location d’un logement et 53 % l’augmentation de l’inflation.

Universities UK, 15/04/2024 

L’analyse

Les étudiants japonais se désintéressent de la fonction publique

« On a souvent dit que le solide système bureaucratique japonais avait servi de pilier lorsque la nation a traversé les difficultés, compensant les déficiences perçues de ses dirigeants politiques. Néanmoins, de nouveaux signes suggèrent que ce vieux truisme n’est peut-être plus d’actualité », écrit The Japan Times.

« Le nombre d’étudiants candidats aux postes de la fonction publique a chuté, tandis que celui des fonctionnaires quittant le pays pour le secteur privé a augmenté (…) La baisse potentielle de la compétence et du dévouement des bureaucrates est particulièrement inquiétante ».

Selon les données de l’Autorité nationale du personnel, le nombre de candidats à des postes de carrière dans les ministères et les agences du gouvernement central, qui servent à former les futurs hauts fonctionnaires, « a atteint un niveau record lors des concours organisés pour l’exercice 2024 ».

L’initiative

Fake news et désinformation : trois universités australiennes lancent une nouvelle base de données

University of Sidney - ©  D.R.

Une équipe de chercheurs de trois universités de Sydney a mis au point une base de données en ligne « permettant de suivre les politiques et les réglementations de 50 pays en matière de désinformation, de réglementation de l’IA, de préjudices en ligne, de cybersécurité et d’identité numérique », rapporte l’University of Sidney.

L’International Digital Policy Observatory est « la première base de données complète, ouverte et librement accessible à tous, qui permet de suivre l'évolution de la réglementation numérique/internet à l'échelle internationale ». Elle a été conçue pour permettre à tous les Australiens « d’accéder aux politiques numériques et aux informations sectorielles du monde entier afin de favoriser le partage des connaissances entre les différents acteurs et les meilleures pratiques en matière de réglementation ».

La base de données aidera les universitaires, les décideurs politiques, les régulateurs, l’industrie des TIC Technologies de l’information et de la communication et les groupes de défense à « rester à l’avant-garde des questions mondiales de l'économie numérique », souligne le communiqué.

• University of Sydney, 22/04/2024 

Zoom sur…

 « L’audition américaine sur l’origine du Covid met les revues scientifiques sur la sellette » (Nature)

« Les politiciens se disputent pour savoir si les éditeurs universitaires se sont entendus avec les scientifiques du gouvernement pour étouffer l’hypothèse des fuites de laboratoire », écrit Nature.

« Au cours d’une audition publique organisée le 16/04/2024 à Washington DC, les républicains de la Chambre des représentants des États-Unis ont affirmé que les scientifiques du gouvernement avaient indûment influencé les rédacteurs en chef des revues scientifiques et que, par conséquent, ces publications avaient étouffé le débat sur les origines de la pandémie de Covid.

Les démocrates ont reproché à leurs collègues républicains de porter ces accusations sans preuves suffisantes et de semer la méfiance à l'égard de la science ».

« Cette séance est la dernière d’une série d’auditions organisées par la sous-commission spéciale sur la pandémie afin de déterminer l’origine du coronavirus, malgré l’absence de nouvelles preuves scientifiques. Depuis un certain temps, les scientifiques se demandent si le virus s’est propagé naturellement, des animaux aux humains, ou s’il s’est échappé d’un laboratoire de Wuhan, en Chine.

Certains prétendent que, dans les premiers jours de la pandémie, les scientifiques du gouvernement Anthony Fauci, ancien directeur de l’US National Institute of Allergy and Infectious Diseases, et Francis Collins, ancien directeur des US National Institutes of Health (NIH National Institutes of Health ), ont incité la communauté scientifique, y compris les revues, à rejeter l’hypothèse de la fuite de laboratoire »  

« Lors de la dernière audition, les républicains sont allés plus loin en suggérant que non seulement Francis Collins et Anthony Fauci ont influencé d'éminents scientifiques, mais qu’ils ont également encouragé des revues à publier des recherches soutenant l’hypothèse d’une origine naturelle ».

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